Depuis le début du mois de ramadhan, une campagne de dépistage précoce de l'hypertension artérielle (HTA) et du diabète, diligentée par le service de prévention générale de la direction de la santé et de la population est en cours à travers le territoire de la wilaya. Une première à l'échelle nationale, puisque ce genre de dépistage, n'a, jusqu'à aujourd'hui, jamais eu lieu en dehors des structures de santé. C'est sur la voie publique, deux heures après la rupture du jeune, que des équipes de médecins, paramédicaux et psychologues sont installées, à proximité d'une tente dressée à l'occasion, pour recevoir les passants et passantes qui souhaitent prendre leur tension artérielle et glycémie. «C'est la première fois que je mesure ma glycémie (2g11), je ne suis pas étonnée j'avais des soupçons avec toutes les sucreries, gâteaux et boisons gazeuse que j'ingurgite après le f'tour. Mon régime alimentaire est catastrophique depuis quelques mois déjà ? Aujourd'hui je suis fixée», nous à déclaré hier, une femme la cinquantaine, à proximité d'un poste de dépistage sur le boulevard Souidani Boudjemaa au centre ville. «Nous nous sommes fixés de dépister, durant le mois de ramadhan, 15000 habitants de la wilaya. Nos équipes sont issues des EPSP de Guelma, Oued Zenati, Bouchegouf, Tamlouka et de l'EPH Ibn zohr de Guelma»,nous déclare, à ce sujet, le Dr Saïd Djouamaâ, responsable du service de prévention, et d'ajouter : «Durant la période allant du 18 au 30 juin 2015, 7393 personnes des deux sexes ont été examinées. 10 % sont des cas positif hypertendus et 6 % diabétiques». Et de conclure : «il s'agit d'un dépistage précoce. Les personnes que nous avons examinées devront passer des explorations approfondies pour être pris en charge». En clair, cette première évaluation montre que beaucoup d'habitants ignorent qu'ils sont malades. «Le diabète et l'hypertension sont des maladies sournoises, beaucoup de patients ont vécu avec durant une dizaine d'années et l'ont découvert que récemment. Généralement les dégâts sont importants. C'est pour cette raison qu'il faut faire des bilans au moins chaque année», lance un appel à la population, un paramédical, qui a vu défiler durant sa longue carrière des cas de cécité, d'amputation et autres séquelles du diabète tardivement pris en charge et des cas d'hémiplégie (perte de la motricité d'une moitié du corps) des suite d'une hypertension.