La décision signée par le DUC est justifiée par la position du terrain en question, situé sur une zone exposée au risque de glissement de terrain, conformément au plan de vulnérabilité de la ville. La direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de Constantine refuse de cautionner le projet des fameuses 32 villas, appartenant à la SARL Briqueterie Yaïche et Meghraoui. Dans une correspondance datée du 7 mai 2015 et en réponse à une demande de certificat de création de quatre lots, formulée préalablement par la dite SARL, la direction a émis en effet un avis défavorable. Dans ce document, dont El Watan détient une copie, la décision signée par le DUC est justifiée par la position du terrain en question, situé sur une zone exposée au risque de glissement de terrain, conformément au plan de vulnérabilité de la ville de Constantine, d'où son classement comme zone non urbanisable. Le document fait aussi observer l'avis manquant du président de l'APC de Constantine, relatif à cette demande, ce qui déroge à la règle en pareil cas. Pour ceux qui ont raté les premiers épisodes de ce feuilleton constantinois, l'affaire des 32 villas remonte à 2013 quand, suite à l'élection de l'APC et l'APW de Constantine, l'ex-Mouhafedh du FLN, Dris Meghraoui, a choisi de désigner son employé et son associé, à la tête de l'une et l'autre des assemblées. Dris Meghraoui, qui est d'abord promoteur immobilier, a profité ensuite de l'influence totale qu'il a sur ces assemblées et avec son associé, l'actuel P/APW, il a démarré la construction de 32 villas sur un terrain non urbanisable, situé à Boudjenana, et contre l'avis des services techniques et celui du wali. Que fait le parquet ? Le maire Seifeddine Rihani sanctionne alors les cadres du service technique de la commune et prend la responsabilité d'avaliser le projet, créant un scandale dont la presse s'était emparée à l'époque. En fin 2014, des élus dissidents ont déposé une plainte en justice contre le président de l'APC, avec en main un dossier en béton sur cette affaire des 32 villas. Mais huit mois sont passés sans que l'affaire judiciaire ne bouge d'un iota. Que fait le parquet ? Là est la question qui intéresse l'opinion publique et fait jaser la rue constantinoise. En effet, ce qui parait évident pour l'opinion constantinoise et même pour les services de la wilaya, ne semble pas l'être aux yeux du procureur de la République près le tribunal de Constantine chargé du dossier. Cette lenteur excessive ne s'explique pas cependant, d'autant que des éléments tangibles et des preuves formelles constituent le dossier. Le document de la DUC est d'ailleurs une preuve supplémentaire, du bien-fondé de la plainte.