Boudées pendant longtemps à cause du terrorisme, les plages de la wilaya de Boumerdès sont devenues une destination de choix pour les vacanciers malgré les carences. Le nombre de plages ouvertes à la baignade est passé de 27 à 35 cette année, dont 20 aménagées. «D'ici 2016, on aura 30 plages aménagées», promet le directeur du tourisme, Nour Zoulim, qui s'attend au grand rush après le mois de ramadhan. La gestion de ces espaces reste toujours problématique. À Boumerdès, Corso, ou à Zemmouri, il est très difficile de trouver une place où implanter son parasol à cause du diktat des concessionnaires. Le directeur du Tourisme a indiqué que 15 plages ont été cédées au privé. Un parasol à 200 DA et le parking à 100 DA. Excepté Corso, aucune autre commune de la wilaya ne bénéficie des revenus de location de ces espaces. Le développement du tourisme passe aussi par l'augmentation des capacités d'accueil et la levée des contraintes qui retardent la concrétisation des 110 projets validés depuis plus d'un an par le Calpiref. À présent, la wilaya compte 19 hôtels. L'année dernière, pas moins de 9500 personnes dont 1500 étrangers y ont passé des nuitées. M. Zoulim table sur l'ouverture incessamment de trois nouveaux hôtels parmi les 21 en cours réalisation dans la région. En la matière, la partie est de la wilaya ( Cap Djenet, Sidi Daoud, Afir et Dellys) connait d'énormes retards dans le domaine. La commune de Dellys compte un hôtel et une seule plage aménagée, dépourvue de restaurants de qualité et d'espaces d'animation culturelle. «Dans un mois, on va réceptionner une partie du complexe Djenane El Oumara, en cours de réalisation à la sortie de la ville», dira M. Zoulim. L'essor du tourisme nécessite aussi la réhabilitation des sites historiques comme la Casbah de Dellys, et la modernisation de la RN24, une route très fréquentée durant la saison estivale. Les travaux de dédoublement de cet important axe routier qui longe le littoral de la wilaya ont connu d'énormes retards. Le projet a été confié à l'ETRHB Haddad en septembre 2012 pour un coût de 861 millions de dinars. Le délai de réalisation a été fixé à 20 mois, mais le taux d'avancement des chantiers n'a pas encore dépassé les 40%.