Pas moins de 25 hôtels d'une capacité totale de 2300 places sont en cours de réalisation dans la wilaya. Les services devant assurer un bon accueil aux touristes qui séjourneront prochainement dans la wilaya de Boumerdès semblent avoir tiré quelques leçons des ratages de ces dernières années. Malgré les insuffisances signalées ça et là, tout indique que la prochaine saison estivale sera meilleure que celle qui l'a précédée, notamment en ce qui concerne les commodités et les conditions d'accueil sur les 34 plages qui seront ouvertes à la baignade sur la bande côtière de la région. Les responsables de la direction du tourisme et les élus des localités balnéaires n'ont, cette fois, pas attendu jusqu'à la dernière minute pour songer au bien être de ceux qui s'y rendent en été pour se détendre et oublier les tracas de la vie. Ainsi, pas moins de huit plages ont été aménagées pour permettre aux vacanciers d'y passer un agréable séjour. Il s'agit des plages Guedouari, Corso, Boumerdès Centre, Sghirate (Thénia), Sable d'or (Zemmouri), Carrière et la plage familiale (Cap Djenet), Les Saline Ouest (Afir). Ces plages ont été dotées d'éclairage, de parking, de toilettes et de douche pour un montant global de 336 millions de dinars, dégagé fin 2013 sur le budget de wilaya. Le directeur du tourisme, Nour Zoulim, se dit très satisfait du travail accompli, en précisant que ses services ont tout fait à l'avance pour être prêts le jour J. «Cette année, même les budgets ont été dégagés à temps. Les projets ont été lancés en janvier dernier. Et ils ont tous été achevés dans les délais», se félicite-t-il. Mais le tourisme ce n'est pas que les plages. C'est avant tout une culture qui doit s'ancrer dans la tête des uns et des autres. L'essor de ce secteur névralgique qui fait la vocation de la wilaya passe surtout par la réalisation de structures hôtelières et de loisirs digne de ce nom et la modernisation des moyens de transport et des réseaux routiers pour faciliter la mobilité des touristes. Les prix (entre 3000 et 6000 DA) pratiqués par les hôteliers restent très élevés. Les familles préfèrent louer des bungalows ou des appartements chez les privés que de se rendre aux hôtels. Il faut dire que même les restaurants haut de gamme sont quasi-inexistants au bord des plages de la région, comme c'est le cas à Figuier, Sablière, Sghirat, Cap Djenet ou Afir. «Pour le moment, nous avons 19 hôtels, dont 14 sont classés, pour une capacité d'accueil de 3000 places. Nous prévoyons d'ici septembre prochain l'ouverture de deux autres à Boumerdès», indique M.Zoulim. Celui-ci souligne que 25 autres hôtels d'une capacité globale de 2300 places sont en cours de réalisation, dont 10 à Boumerdès, 3 à Cap Djenet, 3 à Zemmouri, 2 à Corso et 2 autres à Dellys. S'agissant du problème de mobilité des touristes, de nombreux endroits tels que le boulevard du front de mer ou la maison de la culture Rachid Mimouni de Boumerdès ne sont pas desservis par les moyens de transport. Outre cela, des milliers de citoyens dénoncent «la concession des plages» aux jeunes désœuvrés, dont certains pratiquent du racket déguisé sur les espaces qui leur sont concédés à des prix symboliques. Ce phénomène qui se généralise au fil des années est pratiqué même au niveau des parkings aménagés au bord des plages grâce à l'argent du contribuable. Certaines assemblées élues, gagnées par l'immobilisme, ne tirent aucun dividende de la gestion de ces espaces qu'elles octroient gratuitement à ceux qui les ont soutenus pour prendre les rênes de la commune. À Boumerdès, le manque à gagner pour la trésorerie communale à cause de ce problème est évalué à 10 milliards de centimes/an. Les gérants des parkings de la localité exigent parfois 100 DA aux automobilistes, soit le double du prix fixé par l'APC.