Tout le monde se souvient du départ des migrants nigériens pris en charge par les autorités du pays pendant l'hiver passé. Des autocars ont été mis à contribution pour facilite leur retour vers leur pays d'origine d'un commun accord entre les deux gouvernements algérien et nigérien. Toutefois, tout un chacun aura remarqué la présence de plusieurs familles nigériennes dans les rues de la ville d'Aïn Beida. Certes moins nombreuses mais présentes quand même. Des femmes, portant l'habit traditionnel africain, sont assises en tailleur à même le sol, portant parfois dans leurs bras un bébé. Les hommes quant à eux choisissent les places des marchés pour quémander quelques sous. Les citoyens dans leur grande majorité ne refusent pas l'aumône à ces personnes venues de si loin, sans doute chassées par la famine et les conflits tribaux qui perdurent en Afrique subsaharienne. Ceci étant, les habitants de la wilaya d'Oum El Bouaghi ne rencontrent guère la présence des migrants syriens qui eux vivent un vrai traumatisme au vu de ce qui se déroule dans leur pays. De loin en loin, on remarque quelques familles fréquentant les parvis des mosquées en quête d'assistance. Généralement ce sont les femmes et les enfants qui invoquent les passants pour les apitoyer sur leur sort.