L'activité commerciale est totalement bannie étant donné que de nombreux opérateurs s'affairent à acheter et à revendre sans accompagner leurs transactions d'une quelconque facture, ne serait-ce que pour dissimuler leurs actes. Le chiffre d'affaire dissimulé, c'est-à-dire les opérations commerciales pratiquées sans factures, a atteint, durant ce mois de Ramadan, un milliard et 72 millions de dinars, selon les déclarations du directeur régional du Commerce. Le commerce du détail se taille la part du lion dans cette pratique qui s'est généralisée dans les cinq wilayas d'Oran, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Tlemcen que couvre la direction régionale. Le défaut de facturation, pratique interdite et sévèrement réprimée par le code du commerce, revient dans la majorité des commerces visités après les deux insolubles problèmes du défaut d'hygiène et d'insalubrité des lieux. Le défaut de facturation représente environ 20 % des infractions au code du commerce enregistrées, selon la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes près du ministère du Commerce. Ainsi et durant cette période, 3096 commerçants ont été traduits en justice pour diverses infractions liées aux pratiques commerciales. Les mêmes services ont effectué près de 14 000 interventions de contrôle liées à ce volet. D'autre part, durant ce mois de Ramadhan, près de 7700 interventions ont été effectuées par les brigades de contrôle de la qualité. Ces sorties se sont soldées par l'établissement de 1561 procès verbaux et la saisie de 5 tonnes de marchandise non conforme dont la valeur est estimée à 2,64 millions de dinars. Les commerçants auteurs d'infractions ont été traduits en justice.