Le lancement simultané, pour la première fois, des deux appels d'offres 2015 pour l'approvisionnement en médicaments s'inscrit dans la cadre d'une nouvelle stratégie adoptée par la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) selon son premier responsable, M. Ayad. Une nouvelle approche adaptée à la conjointure économique nationale. L'encouragement de la production nationale de médicaments intervient justement à travers cette nouvelle organisation, en l'occurrence dans les appels d'offres, a-t-il encore souligné. «Nous avons favorisé les producteurs locaux en lançant pour la première fois un appel d'offre national. C'est justement pour assurer une meilleure protection de leurs produits qui sont aujourd'hui interdits à l'importation. Il s'agit de 170 produits et nous souhaitons que d'autres viendront élargir la liste », a précisé M. Ayad suite à la publication, hier, de l'article sous le titre «Les fabricants locaux désavantagés». Un titre qui fait référence, rappelons-le, à l'appel d'offre national et international où le conditionneur interdit par la loi est noté sur 20 alors que le fabricant étranger et les importateurs qui sont eux-mêmes des fabricants locaux sont noté sur 15. M. Ayad ne l'entend pas de cette oreille puisqu'il signale que ces notations ne concernent que le fabricant étranger et le conditionneur local : «Notre souci majeur et de faire baisser la facture des produits pharmaceutiques importés à travers la politique adoptée ces dernières années par la PCH en favorisant la production locale en matière d'approvisionnement. Il est aussi important pour nous de réduire, à travers cette politique, les transferts des devises.» Et de préciser que la grille de notation a été établie dans le souci d'avoir des médicaments de qualité et assurer une sécurité pour les patients. «Les produits hospitaliers notamment photosensibles nécessitent une protection supplémentaire. La différence de notation entre un blister simple et opaque est exigé par une recommandation internationale», a-t-il souligné. Quant aux autres anomalies de notation, en l'occurrence celle relatives aux délais de payement pour les étrangers et les locaux, M. Ayad estime que c'est plutôt une question technique et que les étrangers doivent fournir plus de documents que les locaux. A propos des médicaments non enregistrés et autorisés à être soumissionnés – un risque que prend la PCH puisque le même problème s'est déjà posé en 2011 où des produits non enregistrés ont été attribués et ils se sont avérés de qualité douteuse – M. Ayad assure que toutes les précautions ont été prises pour avoir des médicaments de bonne qualité.