L'annonce officielle du départ du chef de l'exécutif, Larbi Merzough, s'est propagée comme une traînée de poudre, ces dernières 48 heures, dans la wilaya de Guelma. Les réactions de la population, des élus et des fonctionnaires, bien que mitigées, font état d'un sentiment de soulagement et surtout d'espoir pour une meilleure prise en charge des projets, tous secteurs confondus. Ainsi, après cinq années de gouvernance dans la wilaya de Guelma, quel bilan du passage de Larbi Merzoug ? «Faible. L'épuisement des budgets alloués à la wilaya de Guelma n'a pas dépassé les 15%. Les PCD sont à la traîne au même titre que les PSD. Ce ratio indique clairement que les projets de la wilaya de Guelma, et ce, depuis des années, en matière de développement et de projets inscrits n'ont jamais décollé», nous ont déclaré des sources sûres. En effet, rien de palpable à Guelma. Et pour preuve, les chantiers de logements s'éternisent. Même la résorption de l'habitat précaire, pour ne citer que ce volet très sensible, n'est pas définitivement bouclée puisqu'elle remonte à l'année 2007. «Neuf années n'ont pas suffi pour construire et reloger 815 familles !» s'exclament des observateurs. Des situations identiques sont indexées dans les secteurs des travaux publics pour le doublement des RN20 et 21, de la santé pour la réalisation d'un hôpital mère-enfant à Guelma-ville, de l'hydraulique avec le projet d'un barrage sur l'oued Charef, de l'agriculture… Pour couronner le tout, il est à inscrire à l'actif du wali sortant : son manque de communication avec la presse, voire «sa frilosité», comme il l'a si bien déclaré lors de la dernière Journée mondiale de la liberté de la presse. Ainsi, Mme Fatma-Zohra Raïs, mutée à Guelma en qualité de wali, a du pain sur la planche. Avec des échos de «dame de terrain», elle a occupé depuis septembre 2010 la fonction de wali délégué à Birtouta, auprès du wali de la wilaya d'Alger, et a été auparavant secrétaire générale des wilayas de Mostaganem et d'El Tarf.