Des villages sont privés d'eau potable, de gaz de ville et de routes et les bidonvilles poussent comme des champignons. Le développement dans la wilaya de Bouira piétine. La situation a même empiré ces deux dernières décennies. Les projets accusent des lenteurs et retards dans la réalisation affectant, d'une manière flagrante, le développement de la région. La totalité des communes sont dans une profonde léthargie. Les secteurs de l'habitat, de l'aménagement urbain, de la santé et autres secteurs de grande importance, peinent à décoller. Le ver est toujours dans le fruit. Des villages sont privés d'eau potable, de gaz de ville et de routes. Les bidonvilles poussent comme des champignons à travers plusieurs municipalités. En parallèle, le chômage tient en otage les jeunes. Aucune perspective en vue. C'est le flou total. L'avenir est sombre. Le défi sera dur à relever pour le nouveau wali, fraîchement installé. La tâche s'annonce ardue. M.Ali Bouguerra, wali de Bouira, s'en est même rendu compte de visu lors de sa première réunion officielle avec les directeurs de l'exécutif, qui s'est tenue récemment et sa première sortie sur terrain. Pourtant, la wilaya de Bouira a bénéficié, il y a deux ans, d'une enveloppe de 6 milliards de dinars dans le cadre du plan de l'aménagement urbain pour la réhabilitation de 222 sites. Cependant, à l'heure actuelle, le taux d'avancement des travaux ne dépasse pas les 5%. En outre, plusieurs projets en PSD et PCD ne sont toujours pas lancés. Le wali a fait savoir que 190 projets PSD et 122 PCD restent encore suspendus. Le même constat reste valable pour la daïra de Sour El Ghozlane inscrite, au même titre que les communes de la partie sud de la wilaya, au programme des Hauts-Plateaux. Les raisons sont multiples. Les responsables du secteur de l'urbanisme faisaient état, il y a quelques mois, du manque d'entreprises qualifiées. Un argument réfuté par l'Assemblée populaire de wilaya qui a affirmé que le nombre d'entités de construction recensées à travers la wilaya dépasse les mille entreprises. Le programme des 100 locaux commerciaux connaît également des lenteurs. Sur un total de 45.000 locaux attribués à la wilaya, seuls 2500 sont inscrits à la réalisation pour 500 locaux achevés. Tandis que les communes de Maâmoura, Mokrani,Boukram, Ahnif et Ouled Rached, n'ont toujours pas bénéficié de leur quota. Le secteur de l'habitat demeure aux fondations. Sur un programme de 4030 logements, seuls 1000 unités sont lancées. Bouira offre un tableau loin d'être réjouissant. En dépit de sa situation géographique qualifiée de stratégique, la wilaya de Bouira ne dispose toujours pas de pôles d'investissements.