« 65% des maladies à déclaration obligatoire au niveau national sont représentées par la leishmaniose cutanée », a déclaré en substance M. Ouahdi, directeur de la prévention au ministère de la Santé, dans un point de presse en marge de l'opération « Lancement de la 2e phase d'aspersion au niveau national » effectué à partir de M'sila. Cette déclaration, à travers la propagation vertigineuse de cette maladie de Biskra pour frapper 13 wilayas, constitue un aveu d'échec de la politique de lutte contre cette maladie d'une manière assez légère par le ministère de la Santé pour n'avoir engendré aucun impact pour circonscrire la maladie. Cette maladie, faut-il, le souligner, qui a pris naissance dans la wilaya de Biskra, s'est répandue non seulement dans les wilayas qui s'articulent autour de Biskra, telles que Batna, M'sila, Djelfa, El Oued, mais également les wilayas éloignées à l'image de Tébessa, Khenchela, Tiaret, Saïda, Tissemsilt, Médéa, El Bayadh. Cette maladie, qui a eu tout le temps de se propager, à défaut d'une prise en charge effective, dans presque toutes les wilayas steppiques, et même le nord du pays (Médéa, à 90 km d'Alger), révèle que le ministère de la Santé, face à ce fléau, devenu un problème de santé publique, n'a fait que bricoler pendant des années. La défaillance du ministère de la Santé face à ce fléau, nous dira un cadre au fait du problème, est dû au fait que le financement et les opérations de lutte contre la leishmaniose relèvent à ce jour des collectivités locales, nous dira-t-on. L'incapacité des wilayas, financièrement à supporter cette charge, est patente par le fait qu'elles n'étaient pas en mesure de mettre à disposition des agents en quantité suffisante, trois agents par commune dans la wilaya de M'sila), ni habits de protection. Eu égard à l'ampleur qu'a pris cette maladie, la direction de la prévention a procédé à partir de M'sila, et ce les 12 et 13 septembre à la supervision de la préparation et l'organisation de la deuxième phase d'aspersion d'insecticides au niveau national. Au bilan de la première journée, nous dira M. Ouahdi, que l'opération a été déclenchée dans 998 communes et d'ajouter : « Vingt-six wilayas disposent d'une quantité d'insecticides, et mobilisent 3998 agents. » Parallèlement à cette opération d'aspersion, nous dira le représentant du ministère de l'Agriculture, on est en phase de mener une lutte sans merci contre le vecteur de cette maladie qui est la mérione. A propos du financement du processus de lutte contre les leishmanioses, M. Ouahdi dira que « le ministère des Finances a pris en charge ce volet ».