Des dossiers de candidats aux recrutements par concours sur titre, au niveau des assemblées populaires communales (APC), attendent depuis un an l'accord définitif des services de l'inspection de la fonction publique de Béjaïa. Les élus, quant à eux, incombent ce retard à la lenteur de l'administration de wilaya. Un employé au bureau des ressources humaines d'une APC a déploré que «l'inspection locale de la fonction publique ne respecte pas les délais de confirmation des dossiers des jeunes reçus aux différents concours». Contacté, le chef de l'inspection de la wilaya de Béjaïa, rappelant le décret 12/194, a répondu : «Nous intervenons à posteriori, c'est-à-dire, après l'installation de la personne recrutée pour faire l'audit». Et ce, avant de renvoyer la balle dans le camp des APC. Pour lui, «le retard est de la faute des APC puisqu'elles peuvent procéder à l'installation des nouveaux employés». A ce propos, les élus refusent d'installer les recrues par crainte de recevoir une décision d'annulation plusieurs mois plus tard. L'inspection de la fonction publique, contrôlant 142 administrations, manque d'effectif afin de vérifier tous les dossiers à temps. Il y aurait deux contrôleurs seulement chargés des 52 communes de Béjaïa. Ces lenteurs ont un effet préjudiciable sur les APC qui perdent des compétences, notamment lorsqu'il s'agit des spécialités rares. A Sidi Aïch, la seule architecte qui s'est postulée pour un poste de travail serait recrutée ailleurs pendant que l'APC attend l'accord de la fonction publique pour l'employer. Lasses d'attendre, de nombreuses APC semblent décidées à convoquer les candidats admis pour la signature des PV d'installation. C'est le cas de la commune de Tinebdar qui compte le faire dès dimanche prochain.