Tunisie L'état d'urgence proclamé le 4 juillet en Tunisie pour 30 jours, en raison de la persistance de menaces d'attentats, sera prolongé de deux mois, a annoncé hier la présidence dans un bref communiqué. «Après des consultations avec le chef du gouvernement et le président du Parlement, le président de la République a décidé de prolonger l'état d'urgence sur tout le territoire de deux mois à partir du 3 août 2015», indique le texte. Le 4 juillet, huit jours après l'attaque la plus sanglante de l'histoire de la Tunisie, le président Béji Caïd Essebsi avait proclamé l'état d'urgence en raison de «la situation exceptionnelle que traverse le pays après le dernier attentat terroriste et la persistance de menaces qui font que le pays est en guerre d'un genre spécial». Afghanistan Le remplacement éclair du mollah Omar par le «modéré» mollah Mansour à la tête des talibans afghans est vu comme une victoire pour le Pakistan, leur parrain historique qui veut les embarquer dans des négociations de paix avec Kaboul, mais au risque de fragmenter la rébellion islamiste. «Le Pakistan a gagné». Tel est le diagnostic lâché hier au téléphone par un cadre taliban, encore sous le choc après une folle journée qui a vu la rébellion annoncer la mort de son chef historique, puis son remplacement express. Dans la matinée, la direction des talibans a annoncé avoir choisi le mollah Akhtar Mansour, un proche du Mollah Omar réputé modéré, qui dirigeait déjà opérationnellement la rébellion depuis deux ans. Centrafrique De nombreux musulmans revenus vivre dans l'ouest de la Centrafrique, après les massacres intercommunautaires qui avaient secoué le pays en 2013-2014, sont aujourd'hui «menacés» et «contraints à abandonner leur religion», dénonce hier Amnesty International dans un rapport. Après avoir «contraint des dizaines de milliers de musulmans à fuir l'ouest de la République centrafricaine, les milices anti-balaka (majoritairement chrétiennes et animistes, ndlr) s'en prennent désormais à l'identité religieuse des centaines de musulmans qui sont restés ou revenus», a déclaré Joanne Mariner, d'Amnesty International, citée dans le document. Tchad Plus de 100 combattants islamistes et deux soldats tchadiens ont été tués lors de la vaste offensive lancée contre Boko Haram il y a 15 jours sur les îles du lac Tchad, a affirmé l'armée tchadienne dans un communiqué. Par ailleurs, «plusieurs embarcations ont été détruites et plusieurs armes de différents calibres ont été récupérées», a affirmé le colonel Azem, précisant que les opérations militaires avaient notamment ciblé les villages insulaires Koungya, Merikouta, Choua et Blarigui. Selon une source sécuritaire tchadienne, quelques 1.000 soldats ont été déployés dans la zone du lac «pour occuper toutes les îles et neutraliser Boko Haram».