Les sénatoriales prévues pour ce dernier trimestre de l'année 2006 favorisent, à Souk Ahras, sorties médiatiques, subrepticement orientées, bains de foule et promesses de prébendes de la part des principaux protagonistes pressentis pour ces échéances. L'avancée du FLN, malgré une lutte intestine dissipée ou presque à la faveur d'un pôle rassembleur renforcé par les kasmas fraîchement structurées, a provoqué chez les autres formations un arrangement tacite dans le but évident de créer un contrepoids. Le RND, visiblement moins ébranlé par les clivages et lutte de leadership entre partisans de l'ex-groupe décideur et l'actuel noyau rénovateur, semble opter, si l'on se fie à certains échos, pour un élu de l'APC et opposant à l'exécutif communal « jouissant de chances minimes », selon un représentant du parti, « devant des concurrents existant aussi bien au sein du RND qu'ailleurs ». Bien que n'ayant pas encore affiché l'ambition de se porter candidats, les élus d'El Islah sont déjà en période de concertation pour une éventuelle candidature, sinon une alliance avec les autres blocs en contrepartie d'un positionnement meilleur au sein des assemblées locales et autres avantages. Idem pour le PT, le MSP et les autres élus concernés par les tractations en cours. Moments de répit entre partis sur fond de campagne et point de critiques ou de propos hostiles. Le temps est plutôt aux accolades, aux réunions informelles, aux débats arrangés et aux promesses. Vues par un candidat, ces échéances sont « une chance pour la wilaya de Souk Ahras pour être représentée de manière efficace au niveau des instances centrales et instaurer par la même occasion une nouvelle culture dans le choix des hommes ». Un autre élu de l'APW, qui a requis à son tour l'anonymat, estime que « la représentativité au sein de la première et deuxième chambres doit obéir à plusieurs critères : l'intégrité politique et l'ancrage populaire entre autres ». Vues par les citoyens dont une majorité n'accorde que peu d'importance, les sénatoriales « ne peuvent être synonymes de changement positif au profit de la population toujours éprise d'équité sociale et d'épanouissement », nous lance A. B., un PES questionné à propos du sujet. Un cadre du secteur économique reproche aux partis en lice « une course effrénée derrière les privilèges et un manque d'engagement par rapport aux besoins de la population ». Le verdict des urnes sera connu avant la fin de l'année en cours.