Entre le 1er juin et le 31 juillet, plus d'une centaine de personnes ont été tuées par des membres de leur propre famille. Le dernier crime commis remonte à tout juste 48 heures, lorsqu'un lieutenant gendarme a usé de sa kalachnikov pour tuer une jeune fille et sa mère aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Ce nouveau crime porte le nombre des personnes assassinées, durant cet été, à 107. C'est la «canicule» des affaires d'homicide volontaire. Le paradoxe est la montée du nombre des règlements de comptes entre membres d'une même famille qui finissent souvent par des meurtres. Les bulletins quotidiens de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales ne cessent de rapporter des informations sur des cas pareils. Un fils qui tue son père, un époux qui électrocute jusqu'à la mort sa femme, un frère qui assassine son frangin, un neveu qui étrangle jusqu'à la mort son oncle… Tels sont les exemples de meurtres qui sont en vogue cet été. Les auteurs sont dans leur majorité des jeunes de 16 à 38 ans. Quant aux victimes, leur âge varie entre 16 à 70 ans. Autre point important de cette vague d'assassinats : les criminels sont généralement des proches, voire des membres de la même famille ou des conjoints. Plusieurs localités ont été secouées, ces dernières semaines, par des meurtres abominables. Electrocutées, étranglées, brûlées ou tuées au couteau, les victimes ont vécu des moments atroces avant de rendre leur dernier souffle. Règlements de comptes D'après les experts, la montée d'un cran des affaires de meurtre repose essentiellement sur le contexte dominé par l'émergence des images de décapitation d'otages diffusées sur les sites internet par des groupes extrémistes, tel l'Etat islamique. Tué par son neveu dans son sommeil De plus en plus de criminels agissent au moment où leurs proies sont emportées par le sommeil. Ce fut le cas à Béjaïa, dans la commune de Kherrata, plus exactement au village d'Aït Smaïl où un crime a secoué les villageois. Un jeune homme de 20 ans a tué au couteau son oncle pendant que ce dernier dormait. Selon les gendarmes, suite à un différend, D. B. a assené des coups de couteau dans le dos de sa victime pendant son sommeil, et ce, à son domicile, lui occasionnant des blessures mortelles. L'assassin a été interpellé, avant-hier, par les gendarmes qui ont récupéré sur lui l'arme du crime et 8,26 g de kif traité. Le même jour à 16h, D. L., père de l'assassin, s'est présenté à la brigade de Gendarmerie nationale d'Aït Smaïl dans un état hystérique suite à l'interpellation de son fils par les gendarmes ; il a aussi été interpellé par les enquêteurs. Dans la commune de Larbaâ, dans la wilaya de Blida, il y a cinq jours, une jeune femme a été électrocutée jusqu'à la mort, par son époux alors qu'elle dormait. Selon les gendarmes, les causes de ce crime ne sont pas encore connues. Les enquêteurs qui se sont déplacés sur le lieu du crime poursuivent toujours leurs investigations. Il tue son frère de 16 ans après un échange de mots. La commune de Rasfa, dans la wilaya de Sétif, a été secouée, il y a quatre jours, par un horrible crime commis par un jeune homme de 17 ans. Ce dernier a tué son jeune frère de 16 ans. Les gendarmes ont souligné que suite à un différend survenu dans la commune de Rasfa (Sétif), le nommé K. Y., âgé de 17 ans, a assené un coup de couteau à son jeune frère de 16 ans, lui occasionnant une blessure grave au thorax. La victime a été immédiatement évacuée vers l'hôpital de Aïn Oulmène, où elle a malheureusement rendu l'âme.