Prévu jeudi dernier à la salle Ibn Zeydoun à Riadh El Feth (Alger), le spectacle de musique, que devait animer Farid Benahmed, a été annulé faute de public. Rencontre avec le rocker après l'annulation du spectacle qui a pris cette « fausse note » avec sagesse. Votre spectacle est annulé. que ressentez-vous en conséquence ? En toute modestie, le public algérois a raté de belles et nouvelles choses, à savoir un spectacle de rock-and-roll avec des touches algériennes. Cela dit, nous avons aussi raté le public algérois. Cela est dû au fait qu'il n'y a pas eu de promotion pour ce spectacle. Il est nécessaire que les médias jouent leur rôle afin de faire connaître les jeunes chanteurs. Nous donnons rendez-vous au public algérois, le 3 octobre prochain, dans cette même salle. Comme nous participerons au festival gnaoui-jazz qui se déroulera l'année prochaine à Alger, dans le cadre de la manifestation Alger capitale de la culture arabe 2007. Pourquoi avez-vous choisi de chanter le rock ? Nous étions plongés dans la culture occidentale, notamment américaine. Le rock est un tempérament. Nous avons opté pour ce genre musical instinctivement. Nous avons aussi voulu un rock à notre manière pour l'Algérie. Ainsi, nous nous sommes mis à écrire et à composer dans quatre langues : l'arabe populaire, le kabyle, l'anglais et le français. Le rock a-t-il son public en Algérie ? Oui, le rock a son public en Algérie. Un public exigeant. Aussi, il faut savoir le gagner. C'est ce que nous tenterons de faire. Comment voyez-vous la musique algérienne d'aujourd'hui ? La musique algérienne est une mosaïque de genres. Elle a subi des influences, ce qui est une richesse. Cependant, elle accuse des faiblesses en matière de textes. Il y a beaucoup de travail à faire en ce sens. Le texte est important, d'autant que la chanson véhicule aussi des messages. Quels sont vos projets ? A court terme, nous animerons des concerts durant le mois de ramadhan. Comme nous préparons un album chez Belda-diffusion. Il sortira bientôt. L'album comprend six chansons interprétées dans trois langues, à savoir l'arabe, l'anglais et le français.