C'est un véritable voyage dans le temps que nous suggère la galerie Arts en liberté. Et pour cause, il s'agit d'une exposition de l'œuvre, quasi complète, du défunt Mohamed Khadda. Des affiches que l'artiste a eu à réaliser tout au long de sa vie pour le compte de nombreuses institutions. Le Théâtre national, la Cinémathèque algérienne, l'UGTA, le ministère de la Culture ou encore les évènements d'importance mondiale qu'a eu à organiser Alger, « la tiers-mondiste ». Les nostalgiques des années 1960 pourront ainsi admirer nombre d'œuvres, comme celle qui immortalise le premier Festival culturel panafricain, tenu à Alger en juillet 1969. L'on peut aussi s'attarder sur une autre affiche annonçant le 3e congrès de l'UGTA, datée de mai 1968. Les assises de la centrale syndicale devaient se tenir sous le thème de « Pour un mouvement syndical puissant ». « C'était l'époque où les rendez-vous organiques étaient scrupuleusement respectés », commente un visiteur « soixante-huitard ». Mohamed Khadda, né en 1930, est décédé en 1991. Il est considéré comme l'un des fondateurs de la peinture algérienne contemporaine et l'un des principaux représentants de ce que l'on nomme l'école du signe. A noter que l'exposition, dont le vernissage a eu lieu jeudi en présence de nombreux artistes et de Mme Khadda, va durer jusqu'au 30 septembre. Galerie indépendante, Arts en liberté (immeuble le Patrimoine algérois, Panorama, Kouba, Alger) active depuis 2003. Elle a servit de cadre à plusieurs expositions de « maîtres incontestés », de l'art plastique algérien et étranger.