Au moment où tous les personnels de la santé publique dans la wilaya de Tizi Ouzou ont perçu normalement leurs salaires, celui de l'établissement public hospitalier (EPH) de Larbaâ Nath Irathen, à 25 km au sud-est de Tizi Ouzou, fait l'exception. Pour cause, le contrôleur financier «refuse de signer la paie du personnel pour ce mois d'août, et pour septembre probablement», apprend-on des membres du syndicat UGTA de l'EPH. C'est ainsi que «les 400 travailleurs de l'EPH étaient en grève hier et ont organisé une marche de protestation qui s'est ébranlée depuis l'établissement de santé jusqu'au siège de la daïra de Larbaâ Nath Irathen, avec un regroupement devant le bureau du CF», nous dira M. Lateb, membre de l'union locale UGTA de Oued Aïssi. Ce responsable syndicaliste, qui estime qu'il «s'agit là d'une pratique de deux poids deux mesures», interpelle le wali pour intervenir dans cette «démarche de crise que l'on veut instaurer au niveau de l'EPH de Larbaâ Nath Irathen».«Le débrayage se poursuivra jusqu'au versement de nos salaires», clament les syndicalistes de l'EPH. «Il existe une inégalité dans l'attribution de la prime de contagion, puisque depuis 2012, cette prime est de seulement 2500 DA pour le personnel administratif (aux entrées de l'EPH), alors qu'elle est de 7800 pour les personnels médicaux et paramédicaux», signale-t-on.