Le touriste peut réserver directement sa chambre, partager son expérience et bénéficier d'offres exclusives tout en suivant l'actualité des marques. Dans ce cadre, la centrale de réservation est bien plus qu'un atout, c'est un outil indispensable pour endiguer la progression des OTA (Online Travel Agencies). Ces agences de voyages en ligne apportent des nouveaux clients aux hôtels, mais elles sont des distributeurs très chers, qui prennent une part importante de la marge. Il est crucial d'être fort pour faire face à ces agences de voyage en ligne, c'est le défi commercial des années à venir. Les outils numériques vont révolutionner le travail quotidien du personnel hôtelier, qui sera bientôt soulagé de la paperasse et pourra se concentrer sur l'interaction avec les clients. Les innovations comme le check-in en ligne permettent en effet aux équipes de tout préparer dans un temps record pour se consacrer à la relation avec les hôtes lors des heures de pointe de la journée. Accor a dévoilé un plan d'investissement de 225 millions d'euros visant à accélérer sa présence digitale face aux défis posés par les grandes centrales internet de réservations ou les sites de locations entre particuliers. Comme ses concurrents InterContinental, Marriott ou Starwood, Accor doit faire face aux puissantes centrales de réservation en ligne comme Booking.com ou Expedia, qui constituent une menace de long terme pour la rentabilité des groupes hôteliers en bridant leurs capacités à fixer les prix. Elles menacent aussi la maîtrise de leurs canaux de distribution. Les programmes de fidélisation sont des instruments-clés de la bataille visant à inciter les clients à passer directement par les sites des groupes. A titre d'exemple, les porteurs de cartes au Sofitel Alger représentaient 36% du taux d'occupation annuel pour passer à 50% en 2013. Mais les hôtels publics (El-Aurassi, El Djazaïr, les Andalouses/Oran, Hammadites/Béjaïa) sont encore loin de cette dimension. Les complexes balnéaires restent prisonniers de la saisonnalité (juillet-août) et la quasi-majorité des bénéfices des hôtels 5 étoiles proviennent du tourisme d'affaires et de congrès et des bons de commande des institutions de l'Etat.