Très respecté et estimé dans le milieu culturel, l'écrivain Reguieg Miloud, 66 ans, n'est pas un romancier mais plutôt un intellectuel qui rassasie la soif de la lecture, du savoir et de la découverte chez les lecteurs. L'histoire de cet ancien professeur d'histoire- géographie avec l'écriture mérite d'être évoquée. «Avant l'année 2010, un seul livre sur l'histoire de Aïn Témouchent circulait. Il a été écrit par un Français, Antoine Carrillo, en 1954, puis réédité en 1958 par un autre Français. Quand j'ai folioté ce livre sur l'histoire de Aïn Témouchent, de la préhistoire à la période coloniale, j'ai découvert des vérités historiques importantes mais, sur plusieurs pages, elles étaient empreintes de la culture du colonialisme qu'on rencontre très souvent sur les sites internet. Alors, je me suis lancé dans la recherche et la fouille des éléments historiques, malgré le manque de documentation et de références, soit après 30 années, j'ai édité mon premier livre Aïn Témouchent à travers les temps», révélera-t-il. En effet, ce premier livre en langue arabe a été auréolé d'un grand succès. Il est très demandé par le grand public, dont les étudiants, les enseignants et autres universitaires. Cette distinction lui a ouvert l'appétit de l'écriture. Dans un style très simple, gardant toujours la touche de pédagogue, il a encore écrit six autres livres en arabe académique intitulés Evolution et horizon de l'enseignement au secondaire en Algérie et les pays du Maghreb ; La voie facile pour préparer le bac ; Guide des fonctionnaires de l'enseignement; L'évaluation scolaire et son rapport avec l'assimilation des cours ; et Influence des intérêts étroits sur les valeurs culturelles et sociales. Si les cinq premiers livres s'adressent précisément au domaine de l'éducation et de l'enseignement, en revanche le dernier livre est une synthèse critique. Il déplore la dégradation des valeurs morales et sociales dans la société et démontre leurs effets négatifs sur le développement de la culture. Il a cité en exemple le recul de la lecture et de l'écriture en Algérie et dénonce l'incompétence de certains responsables de la culture. Issu d'une famille algérienne qui a émigré au Maroc avec Cheikh Bouamama, après avoir obtenu son bac en 1970, il rentre en Algérie et suit une formation de professeur au niveau de l'Ecole normale d'Oran. Au terme de sa carrière comme proviseur de lycée, il part en retraite et se consacre à l'écriture. Cet infatigable écrivain anime des émissions culturelles à la radio de Aïn Témouchent et des conférences sur l'histoire lors des semaines culturelles.