La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) met encore une fois en garde contre la «détérioration accélérée de la situation politique, économique et sociale du pays». Réunis avant-hier au siège national du parti islamiste Ennahda, les membres de la CLTD, qui soulignent la «dangereuse» impasse dans laquelle le pouvoir a mis l'Algérie, appellent à trouver «une solution en urgence à laquelle prendront part les forces politiques et sociales». Dans un communiqué signé par le secrétaire général d'Ennahda, Mohamed Dhouibi, au nom de la Coordination et rendu public hier, les participants à la réunion de lundi dernier réaffirment leur «attachement à la plateforme de Mazafran» et considèrent que «la politique de fuite en avant du pouvoir, qui reconnaît son échec, menace les fondements de l'Etat et ouvre la porte à l'intervention étrangère». La CLTD appelle en effet à une solution, «une transition démocratique négociée entre le pouvoir et l'opposition». Par ailleurs, la Coordination met en garde contre un retour à l'endettement extérieur par un pouvoir qui ne possède aucune légitimité et qui est responsable de la faillite du Trésor public à cause de projets et des dépenses qui n'ont été soumis à aucun contrôle. L'opposition réunie au sein de la CLTD considère qu'«une telle décision hypothéquera la souveraineté nationale» et prévoit «des actions sur le terrain dans les prochaines semaines».