Préparer des actions en prévision de la prochaine rentrée politique et sociale.» C'est la principale décision des animateurs de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) qui se sont réunis, lundi après-midi, au siège du FJD de Abdallah Djaballah à Alger. Sans préciser la nature de ces actions, les membres de cette coalition estiment «que la situation que traverse le pays est dangereuse et la rentrée sociale s'annonce très compliquée». Selon un communiqué rendu public, hier, les membres de la Coordination ont convenu de se revoir à la fin du mois en cours pour définir les actions à mener. La CLTD, rappelons-le, n'a rien organisé depuis le début de l'été. Les dernières actions menées étaient la programmation de conférences thématiques sur différents sujets, dont certaines ont été empêchées par l'administration. Outre la reprise des actions de terrain, la CLTD donnait l'impression d'avoir résolu le litige opposant Abdallah Djaballah à Abderrazak Makri. Un conflit suscité par l'initiative prise par le MSP d'engager un dialogue avec le pouvoir et qui s'est concrétisée par une rencontre avec le chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Malgré les explications du président du MSP qui avait affirmé que «la rencontre avec le représentant de Bouteflika a été initiée au nom du parti et non pas au nom de l'opposition», une polémique est née. Le FJD de Abdallah Djaballah avait même menacé de se retirer de la Coordination, avant de revenir à de meilleurs sentiments en annonçant sa décision de rester au sein de la CLTD. En tout cas, les membres de la Coordination semblent avoir dépassé cette crise. Mais leur communiqué ne donne aucun signe qui prouve qu'ils aient abordé le sujet et qu'ils aient résolu le problème. Cependant, Abderrazak Makri et Abdallah Djaballah se sont retrouvés autour d'une seule table. Le président du FJD participe, pour la première fois, à une rencontre de la CLTD (durant les précédentes réunions il se faisait représenter par des cadres de sa formation). En effet, sans s'attarder sur ce sujet, les acteurs de la CLTD ont préféré parler de l'avenir, en affichant leur volonté de travailler ensemble. «Les membres de la Coordination se sont entendus sur la nécessité de poursuivre le travail en concertation et dans la cohésion, comme le seul moyen permettant de réaliser les objectifs communs», lit-on dans ce communiqué. Dans la foulée, les animateurs de cette coalition réaffirment également leur attachement «à la CLTD et à la charte de Mazafran comme unique solution pour sortir l'Algérie de la crise politique à laquelle elle fait face». «Nous devons travailler ensemble dans le cadre de la Coordination», précisent-ils. Tirant la sonnette d'alarme contre la situation dangereuse que traverse le pays, les membres de la Coordination invitent à nouveau le pouvoir à accepter «une transition négociée qui éviterait au pays tous les dangers».