La grave crise que vivait l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Béjaïa est finie. C'est le ralliement de six élus du FLN au FFS qui en est à l'origine. La crise qui paralyse, depuis huit mois, l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Béjaïa a amorcé une sortie, hier, lors d'une session extraordinaire expéditive, au prix d'une autre reconfiguration qui balance une nouvelle fois la majorité d'un camp à l'autre. Le FFS a réussi, après de long mois de tergiversations et de jeux de coulisses, à faire changer de camp à six élus FLN sur la dizaine siégeant à l'APW, qui ont lâché leurs «camarades» de l'opposition. Du coup, la situation s'est débloquée. Nouvelle alliance Le renouvellement de l'exécutif, revendiqué depuis longtemps par l'opposition (RCD, FFS et FLN), a finalement profité à la nouvelle majorité, rendue possible par le retournement de veste des six élus FLN. En tout et pour tout, la session extraordinaire d'hier a duré 20 minutes, le temps de l'hymne national, de la minute de silence, d'un quart d'heure de colère et de récriminations, de l'adoption du nouvel exécutif et de l'objection bruyante de l'opposition, réduite à la minorité. Ainsi, 24 élus, dont 19 du FFS, sur les 43 de l'assemblée, ont adopté le nouvel exécutif. Le FLN a négocié son ralliement en contrepartie d'une vice-présidence qui lui est accordée et qui échoit à Omar Oumbiche ; il rejoint ainsi aux commandes de l'assemblée le FFS et le RND, qui constituent désormais un nouveau bloc. Le FLN opère à cette occasion un juste retour, mais séparé, il est vrai, d'une alliance qu'il a dû quitter dans le passé. La nouvelle alliance s'est constituée à l'échelle des individus, ce qui ne garantit pas sa pérennité. Quatre élus FLN campent sur leur position d'opposants. Les représentants du RCD, Mouloud Debboub, et du Forum socialiste, Yahia Baloul, ont réclamé, hier, leur droit à la parole pour revendiquer un autre point à l'ordre du jour. La parole leur a été refusée par le président de l'APW, ce qui les a irrités. «C'est honteux», s'est écrié l'un d'eux. Le dossier a été plié en un quart de tour à l'occasion de cette session, qui est la première à Béjaïa pour le nouveau wali, Ouled Salah Zitouni, resté silencieux.