La périphérie des agglomérations de la wilaya de Aïn Defla continue à crouler sous les flux des populations issues de l'exode rural de ces dernières années, constituant un véritable casse-tête pour les responsables à tous les niveaux d'autant que cela concerne une population estimée à 12 000 familles souvent éprouvées, démunies, traditionnellement implantées en zones éparses, et, à présent, ayant tendance à vouloir se regrouper. Les efforts de l'Etat en vue de stabiliser ces populations sont énormes et passent par la revitalisation des espaces ruraux et la mise en œuvre des différents programmes de développement. Ceux-ci, selon des sources de la DSA (direction des services agricoles), butent sur des obstacles. Ainsi, en dépit de plusieurs opérations concernant quelque 2300 ménages consistant notamment l'ouverture de centaines de kilomètres de pistes, à la réalisation de 1167 unités dans le cadre de l'habitat rural prévu au titre du PPDR (programme de proximité de développement rural) dont 585 logements ont été réceptionnés. Un programme pour lequel une enveloppe de 270 millions de dinars a été allouée cependant, notent les mêmes sources. les résultats escomptés tendent à se concrétiser même si les services de la DSA enregistrent des cas de réussite dans quelques localités, notamment au niveau de Allouche, Kharrata... Cette situation, dira le directeur des services agricoles, est rendue difficile en raison de l'absence d'interlocuteurs valables, ajoutant que la question mérite sérieusement d'être étudiée en impliquant des équipes pluridisciplinaires. Mais en attendant, on remarque que les avis à Aïn Defla sont partagés pour trouver la formule miracle à ce problème. En effet, si d'aucuns proposent la création d'un fonds de soutien aux candidats au retour, d'autres, en revanche, plaident pour la manière forte et des mesures coercitives.