De nombreuses opérations d'aménagement affectées pour améliorer le cadre de vie de la population locale sont en souffrance depuis des années. Plusieurs projets affectés à la commune de Tidjelabine, sise à 4 kilomètres au sud du chef-lieu wilaya de Boumerdès, connaissent d'énormes retards que ce soit dans leur lancement ou dans la réalisation, et ce, dans divers secteurs. C'est le cas des opérations d'aménagement lancées par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de Boumerdès dans différents quartiers dégradés à Tidjelabine. Selon Brahim Djiar, président de l'APC de cette commune, pas moins d'une dizaine de projets de la DUC sont mal réalisés ou abandonnés. Il cite en premier lieu l'aménagement de la cité Sonatrach, réalisée à moitié, puis abandonnée. Au quartier des 50 Logements LSP au chef-lieu de la commune, les travaux sur le réseau d'assainissement sont délaissés. «L'aménagement est également abandonné dans les quartiers Onex, EPLF 120 Logements, cité AADL, Rosier 1 et 2 et autres. Le quartier Coumine a aussi bénéficié d'un projet d'aménagement mais dont les travaux avancent à petits pas, et ce, depuis 2 ans. Pour la cité Safsaf, l'étude d'un projet d'aménagement a été achevée en 2011. Malheureusement, jusqu'à nos jours, rien n'est concrétisé sur le terrain», déplore le maire. Les habitants de ces quartiers continuent de vivre dans la poussière et la boue. «Le travail avec la DUC n'avance pas. Est c'est toujours l'élu local qui est mis en avant lorsque le citoyen affiche son mécontentement», affirme M. Djiar. Ce dernier évoque aussi des retards dans le secteur de l'habitat en faveur des sinistrés. «Le projet de réalisation de 44 logements destinés au relogement des sinistrés du séisme de 2003, entamé en 2006, est toujours à l'arrêt. L'entreprise réalisatrice du projet a quitté les lieux», déplore encore M. Djiar. La commune de Tidjelabine qui connaît une extension dans tous les sens commence à devenir un grand centre urbain. Pour leur propre sécurité et celle de leurs biens, les habitants de cette municipalité, au nombre de 26 000, n'ont pas cessé de réclamer l'implantation d'un commissariat de police. La brigade de la Gendarmerie nationale au chef-lieu communal semble dépassée par le phénomène de la petite délinquance. «Nous avons réalisé la bâtisse du commissariat de police. Elle est achevée à 100% au centre-ville de Tidjelabine. Pour le moment, la structure est vide. Nous attendons encore l'affectation des effectifs et du matériel qui, malheureusement, tardent à venir», dira encore le président de l'APC. Le commissariat n'est pas la seule structure vide de cette commune. Même la bibliothèque communale est fermée depuis au moins deux ans. Elle attend toujours son équipement. Les appels d'offres lancés jusqu'ici pour l'acquisition du matériel sont restés infructueux.