Les rumeurs sur la production par Apple d'une voiture autonome ont été relancées vendredi après une rencontre aux Etats-Unis entre des responsables du groupe et le régulateur des permis de conduire (DMV) de Californie. «La rencontre avec Apple visait à passer en revue les règles du DMV sur les véhicules autonomes», a indiqué un porte-parole du régulateur, confirmant des informations du journal britannique The Guardian. «Le DMV (de Californie) rencontre souvent des entreprises dans le cadre de ses activités», a-t-il précisé. La discussion entre les deux parties s'est focalisée sur «les véhicules autonomes», a ajouté le porte-parole, expliquant que le DMV a besoin de rencontrer des acteurs du secteur «intéressés par le développement de la technologie autonome», pour pouvoir faire évoluer ou renforcer la réglementation en vigueur. A l'inverse de ses grands concurrents, comme Google, Apple garde le secret sur ses ambitions dans l'automobile. Mais une petite vague de recrutements de spécialistes de l'industrie automobile a convaincu observateurs et experts que la marque à la pomme travaillait bien sur un véhicule autonome. Le groupe de Palo Alto, dans la Silicon Valley, a embauché des ingénieurs du fabricant californien de véhicules électriques de luxe Tesla. Mais sa plus grosse «prise» reste Doug Betts, ancien responsable des produits et de la qualité chez Fiat Chrysler Automobiles (FCA) et vétéran de l'industrie très apprécié dans le secteur. Le marché de la voiture autonome pourrait représenter plus de 500 milliards d'euros à l'horizon 2035, selon une étude récente du cabinet de consultants AT Kearney. Les constructeurs automobiles n'en capteront qu'une partie et devront manœuvrer avec vigilance face aux «nouveaux entrants» venus du monde de la haute technologie, avance l'enquête.