L'université de la formation continue (UFC) fait l'objet, ces dernières semaines de remous issus d'une polémique née des propos du ministre en charge de l'Enseignement supérieur. Le constat fait par Tahar Hadjar sur l'établissement qui aurait «dévié de ses missions», a provoqué la colère des travailleurs. En fait, dès le mois de juillet dernier, le premier responsable du secteur annonçait sa volonté de «réviser le système» de l'UFC. Ainsi, sur la question des classes préparatoires de l'UFC, le ministre de l'Enseignement supérieur recule pour mieux rebondir. Après quelques mouvements de contestation enregistrés dans certains établissements suite à l'annonce de la volonté de Tahar Hadjar de fermer ces classes, le ministère annonce le report de la mesure. «Une réflexion est engagée avec la communauté universitaire pour l'adoption de nouveaux statuts pour l'UFC, afin de la transformer en une sorte d'Open University, comme c'est le cas partout ailleurs. Ce sera donc une université ouverte, qui permettra l'accès aux détenteurs du baccalauréat et les formations qu'elle propose seront sanctionnées par un diplôme universitaire. De même qu'elle permettra aux travailleurs d'améliorer leur formation ou de se recycler», déclare le ministère dans un message adressé à El Watan étudiant. Ainsi, le département de Tahar Hadjar révèle ses intentions de remettre l'UFC à sa juste place, à savoir proposer des formations de niveau supérieur, un palier auquel on ne peut accéder sans le baccalauréat. «L'UFC a pour mission d'organiser des cycles de formation continue pour les travailleurs, sanctionnés par un certificat qui justifie cette formation et d'assurer la formation à distance au profit de tous les secteurs d'activité, qu'ils soient publics ou privés», rappelle le ministère, en rééditant le constat amer qui a provoqué la contestation chez certains travailleurs de l'université visée. «Aujourd'hui, on remarque que l'UFC a dévié de ses missions en assurant l'enseignement à des lycéens qui ont échoué au baccalauréat, pourtant cette frange est, normalement, prise en charge par les secteurs de l'éducation nationale et de la formation et l'enseignement professionnels», insiste-t-on. Face à la colère des travailleurs qui dénoncent les propos du ministre et assurent que les classes préparatoires de l'UFC sont d'utilité publique en conduisant 50% des étudiants vers des cycles de graduation et en attendant de mûrir la réflexion autour des statuts de l'UFC, cette année encore, les lycéens ayant le niveau de terminale pourront s'inscrire, du 21 septembre au 15 octobre, pour bénéficier d'une formation au sein de cette université.