Le livre scolaire est disponible dans tous les établissements du département et nous pourvoyons à tous les besoins partout où ils se font ressentir », a déclaré hier la directrice de l'éducation de la wilaya de Boumerdès lors d'un point de presse organisé au sein de l'institution qu'elle dirige. Mme Saheb a avancé les statistiques de la couverture des différents paliers du cycle de l'éducation en termes de livres scolaires ainsi que celles des ventes réalisées jusqu'au 12 septembre courant. Ainsi, dira-t-elle, que les 112% de couverture du mois de juillet dernier devaient être revus au début de l'année suite aux déplacements des populations à cause des opérations de relogement des sinistrés du séisme de mai 2003 entre autres. Aussi a-t-on enregistré un taux de près de 90% de disponibilité du manuel scolaire pour les classes concernées par la réforme du système éducatif dans le cycle primaire. Pour les autres classes, celles non concernées par ces changement, le taux de couverture était, à la même date, de 36% tandis que les ventes ont à peine dépassé les 26%. La satisfaction de la demande en manuels scolaires dans le chapitre de la solidarité nationale a atteint 59.27% parmi les nécessiteux, les victimes du terrorisme, les orphelins et les élèves dont les parents ne travaillent pas ou perçoivent un salaire inférieur à 8000 DA. Dans le cycle moyen, la couverture est de l'ordre de 74% pendant que les ventes se situent autour des 35% en plus des 93% de satisfaction des demandes exprimées dans le cadre de la solidarité. Dans le cycle secondaire, la couverture est tout aussi importante, mais les ventes demeurent les plus faibles avec un peu moins de 12%. Il ressort de ces statistiques que le livre s'est peu vendu et que les élèves et leurs parents affichent un désintéressement quasi total du manuel scolaire. Interrogée si l'administration obligerait les écoliers à l'acquérir, Mme Saheb a préféré parler de « convaincre l'élève et ses parents ». Si beaucoup de parents se plaignent de la cherté du livre car il faut quelque 4000 DA pour un lycéen pour se doter de tous les manuels d'un seul niveau et 2000 DA en moyenne pour un collégien, « il est plus qu'évident que l'Algérien a tendance à se détourner de tout ce qui est instructif préférant débourser dans d'autres chapitres », commentent certains enseignants qui peinent à convaincre leurs élèves. Certains parents vont jusqu'à suggérer de distribuer l'ensemble des manuels scolaires sur un CD si l'on veut vraiment qu'il soit facilement accessible, parce qu'ainsi il reviendrait presque gratuit. Car les 60 236 élèves issus de familles nécessiteuses, recensés en juillet dernier à l'échelle de la wilaya, seront tous pris en charge, a dit la directrice de l'éducation.