Malgré l'opération d'assainissement de la ville de Béchar entamée, il y a quelques semaines, par les autorités locales avec le concours de plusieurs organismes publics mobilisés pour venir à bout des enlèvements des déchets ménagers et débris qui jonchent les artères de la ville, la situation de nombreux quartiers populaires demeure jusqu'ici inchangée. La campagne lancée ne semble pas avoir donné les résultats escomptés en matière d'éradication totale des immondices et déblais. Ainsi, les riverains de la cité MerNiger, outrés par l'état des lieux déplorable, de leurs conditions hygiéniques repoussantes, nous signalent des amas de déchets, de gravats de matériaux de construction formant un monticule déversé et éparpillé à travers les ruelles derrière la gare routière «Sud express» en face d'une école primaire. Selon nos interlocuteurs, cet amas de déchets est exposé sur ce lieu depuis au moins 16 mois et ils assurent avoir saisi par écrit la direction de l'Environnement et la municipalité de Béchar mais en vain. Nous avons pu également constater sur place le même spectacle affligeant des ordures ménagères non enlevées qui fait partie désormais du décor des résidants du quartier dit «400 logements» à l'autre bout de la ville, à quelques encablures de l'antenne administrative municipale et de l'Agence foncière. Les détritus sont jetés sur plusieurs espaces situés entre les immeubles de cette cité, espaces normalement réservés aux aires de jeux pour enfants. Pourtant les autorités locales ont annoncé, consécutivement au lancement de l'opération, la mise sur pied d'un comité de suivi, de contrôle et coordination entre les services publics engagés pour la réussite totale de l'opération pour débarrasser la ville de ses détritus et des déblais. La population, lasse de cet état de choses, s'impatiente aujourd'hui de voir l'agglomération revêtir son aspect agréable de propreté d'autrefois.