La petite et jadis coquette ville balnéaire de Mers El Hadjadj enregistre de nouveau un inquiétant rapprochement des ordures qui avancent à «grands pas» vers les quartiers périphériques, et, surtout les plages. Cela, après une récente opération de nettoyage effectuée par les services de l'APC qui ont dû utiliser des engins de travaux publics pour procéder au décapage des infinis alignements sous forme de monticules ou plus précisément, de dunes de détritus de toutes sortes. Des citoyens révoltés nous apprennent qu'il ne s'est pas écoulé beaucoup de temps après que l'APC ait fait «place nette» tout autour de la ville pour voir réapparaître une multitude de tas d'ordures sur les lieux traités. Des détritus accompagnés de néfastes retombées «propres» aux ordures, odeurs nauséabondes, décor hideux qui y entraînent des nuées de mouches et moustiques et enfin des hordes de chiens errants, chacals et sangliers et même des reptiles et rongeurs qui y trouvent leur pitance dans la composante variée des ordures. En plus des ordures ménagères, des déblais et débris de matériaux provenant des nouvelles bâtisses en voie de construction ou de rénovation, nous avions relevé la présence de tas de fumier du cheptel provenant des nombreux enclos, complétant un tableau des plus repoussants à proximité des pâtés de maisons dont les habitants ne peuvent ouvrir ni fenêtre ni portes. Cela, en raison d'une palpable pollution de l'environnement autour de Mers El Hadjadj aggravée par de fréquentes avaries sur les réseaux d'assainissement réalisés en toile d'araignée, auxquels se greffent les gaz d'échappement des milliers de véhicules qui empruntent la RNW 16 qui traverse cette importante agglomération en plein milieu sur environ 04Km. Sur les lieux, nous avons fait un constat des plus inquiétants quand aux retombées de ces ordures sur la santé des résidents de ce quartier qui ressemble, à tous les autres quartiers périphériques de Mers El Hadjadj. Les habitants de ces cités n'ont d'autre choix que de se cloîtrer chez eux en gardant toutes les ouvertures d'aération hermétiques malgré la canicule, seul moyen de réduire les effets nocifs de ces vagues d'ordures semblables au flux et reflux de la mer au gré de l'incivisme et de l'inconscience de ceux qui en sont les auteurs. Plus grave encore, quelque soit la vigilance des parents, ils ne peuvent pas empêcher leurs enfants d'aller jouer parmi ces monticules d'immondices puants déversés dans ces espaces qui sont en fait des terrains vagues. L'APC de son côté se dit dépassée par ce phénomène des déversements anarchiques de toutes sortes d'ordures, et ses services se contentent des opérations cycliques de nettoyage. Plusieurs riverains pensent qu'il est temps pour l'Etat de sévir par de fortes amandes contre les auteurs de tels gestes. Des citoyens qui affirment que ce sont des résidents d'autres agglomérations avoisinantes qui viennent déverser leurs déchets le long du lit d'El Macta. Bien entendu, l'on ne se rend compte de cette catastrophe écologique qu'avec l'arrivée des grandes chaleurs qui dévoilent les carences de ce comportement dans toute sa lugubre dimension et ses terribles répercussions sur l'environnement et par ricochet, sur la santé publique. Pour conclure, il n'est pas exagéré de dire que sur ce volet, un danger plane sur les plages de Mers El Hadjadj et qu'il y a lieu d'agir rapidement pour en réduire les conséquences. L'envergure de ce cas relaté dépasse les seules capacités de l'APC ou de quelques bénévoles. Cette situation interpelle les services de la santé et le mouvement associatif au même titre que les sages et les représentants de la société civile qui doivent s'ingérer activement en coordonnant leurs interventions.