L'artiste a chanté en France, notamment durant les années 1950, avec d'illustres chanteurs, à l'image de Dahmane El Harrachi, Slimane Azem et Cheikh El Hasnaoui. Le chanteur kabyle, Moh Ouali Hakem, s'est éteint, vendredi, des suites d'une longue maladie à l'âge de 81 ans, il a vécu très discret et humble et surtout pétri de valeurs humaines. Comme beaucoup de chanteurs de sa génération, Dda Moh Ouali a commencé à fredonner ses premières mélodies dès son jeune âge. En 1952, soit à l'âge de 18 ans, il quitte son village natal pour partir en France, où il a persévéré dans la chanson, en composant plusieurs textes, dont la quasi-totalité n'a pas a été éditée. Il a chanté l'immigration, l'exil et la nostalgie pour son amour au pays. Le chanteur a traité divers thèmes avec une rare sensibilité dans des chansons magnifiques pleines d'émotion et une subtile tendresse. Il savait bien choisir scrupuleusement les mots qu'il mariait avec des sons pour en faire des œuvres palpitantes. Il avait côtoyé, durant son émigration dans l'Hexagone, d'illustres chanteurs, à l'image de Slimane Azem et Cheikh El Hasnaoui. En 1958, il fait connaissance, à Paris, avec Dahmane El Harrachi. Ils avaient animé ensemble plusieurs soirées artistiques. En août 2008, les habitants de son village, Tizi Tamlelt, lui avaient rendu un vibrant hommage. Cherif Hamani, Ali Ideflawen, Moh Saïd Fahem, Mohand Akli Belkheir, entre autres, avaient, d'ailleurs, pris part. Moh Ouali avait fait sa dernière apparition sur scène, malgré le poids de l'âge, en juin 2014, lors d'un gala organisé dans le village Tifra, à l'occasion de la commémoration du décès d'un autre artiste de la région, Moh Oulounès Ighilahriz. Notons enfin que l'enterrement de Dda Moh Ouali aura lieu aujourd'hui au village Tizi Tamlelet, dans la commune d'Iflissen, daïra de Tigzirt, wilaya de Tizi Ouzou.