Inquiétant phénomène que celui qui continue insidieusement de ronger la société dans ses tréfonds à Tiaret. Les acteurs, des jeunes en proie à la délinquance, redoublent de férocité face à des citoyens sidérés mais impuissants à réagir. Deux incidents majeurs ont donc jalonné ces journées de piété et viennent allonger la longue liste de la criminalité urbaine en nette croissance. Lieux privilégiés, devenus des arènes des temps nouveaux, «Oued-Ettolba», «Village Sbagnoul» ou encore les 248 logements ou «El Moustaoudanat» en plein cœur de la ville. Même la présence de la police ne semble pas titiller la ténacité de ces jeunes à la dérive. La première bagarre générale a eu pour cadre un cybercafé. Mécontents des propositions indécentes via Facebook, des membres d'une famille algéroise en visite chez des parents à Tiaret n'ont rien trouvé à faire que de descendre faire le ménage au local, situé au bas des longs escaliers qui serpentent cette colline, jadis plaie urbanistique ouverte qui défigurait Tiaret mais qui retrouvait des couleurs et les attributs d'un quartier en plein croissance. Bilan: des micros saccagés, des vitres cassées et deux jeunes emprisonnés après dépôt d'une plainte. La seconde affaire a trait à un énième règlement de comptes entre bandes de jeunes. Celui, venu avec un sabre pour en découdre, s'est vu cerner par une dizaine de jeunes. Il a eu la vie sauve mais s'en sort avec des traumatismes et un visage défiguré. L'intervention musclée des policiers a évité l'irréparable. L'acte se termine devant le magistrat instructeur qui décide de jeter en prison cinq éléments de la bande.