Un milliard de touristes, un milliard de possibilités» est le thème qu'a repris la directrice du secteur du tourisme de la wilaya de Guelma, à l'occasion de la journée mondiale du tourisme, célébrée le 27 septembre de chaque année. Cependant, ce que la directrice du tourisme n'a pas évoqué dans son exposé au public présent à la salle des spectacles de la maison de la culture Abdelmadjid Echafii de Guelma est «la fâcheuse tendance de nos agences de voyage à promouvoir et vendre des destinations étrangères au détriment de celles de notre pays bien méconnues de tous», tiennent à souligner des observateurs. Et de conclure : «les destinations dont font l'éloge nos agences de voyage sont la Tunisie et la Turquie, viennent ensuite, des pays comme le Maroc, l'Egypte et récemment l'Espagne». En clair, la vente de vouchers (bon d'échange, dans le domaine du tourisme contre une prestation hôtelière) se négocient en dinars convertibles. Un manque à gagner pour les hôteliers nationaux, publics et privés. En effet, si la prise de conscience d'un manque à gagner est réel, depuis plusieurs années déjà, il n'en demeure pas moins qu'à Guelma, en particulier, la mise à niveau des hôtels existants et les projets de nouveaux hôtels pour conforter «La destination Guelma» dans le thermalisme et les circuits culturels, connaissent aujourd'hui une léthargie et laissent un goût d'inachevé. Ainsi, sur les treize hôtels existants, dont trois sont classés, d'une capacité totale de 1486 lits pour 575 chambres, vont s'ajouter neuf projets à travers la wilaya de Guelma. Lesdits projets d'hôtelleries (thermalisme et autres) prévoient 1322 lits supplémentaires, notamment à Hammam Debagh (4 projets), Bouchegouf (2 projets), et enfin Guelma, Aïn Larbi et Oued Zenati (un projet dans chaque commune). Ce qui caractérise les chantiers en question, c'est la lenteur de l'exécution. Et les exemples ne manquent pas au regard d'un tableau descriptif, rendu public lors de cette journée, dont le plus ancien permis de construire remonte au 7 octobre 1997 et le plus récent au 18 janvier 2015, où une seule particularité les unie «les travaux sont en cours», lit-on dans la colonne des observations avec des taux d'avancements aberrants et disproportionnés. «Bien évidemment, les projets seront achevés et opérationnels un jour ou l'autre. Nous espérons un minimum de professionnalisme et surtout le sourire à l'accueil. Par la même, nous souhaitons la réhabilitation des circuits touristiques culturels de la région de Guelma». En clair , ce que réclame haut et fort toute une population, c'est de redécouvrir et faire découvrir aux étrangers la cité romaine de Thibilis (actuelle Sellaoua Announa), les dolmens et hypogés de Roknia, le théâtre et thermes romaines de Guelma et plus de 500 sites culturels inscrits aux patrimoine.