Pour la création d'un parc industriel et une zone d'activités commerciales (ZAC), un portefeuille foncier a été dégagé dans la wilaya d'Annaba. Pour le premier, il s'agit de 102 ha, situés dans la commune d'Aïn El Berda, 30 km du chef-lieu de wilaya. Ce futur parc abritera 140 lots de terrain, d'une superficie entre 3000 m2 et un hectare. Ils seront mis à la disposition des promoteurs dès le mois d'octobre, révèle une source de la wilaya. Dans la commune de Berrahal, à 30 km de la ville, il a été réservé 500 hectares, destinés pour une zone d'activités commerciales (ZAC) de 440 lots. Gérée par la Société de gestion des zones industrielles (SGI), cette ZAC sera aménagée pour recevoir des projets d'investissement à compter de 2016. Ces décisions ont été prises par le nouveau wali d'Annaba, dans le cadre de l'application des nouvelles orientations, destinées aux walis, lors de la dernière rencontre avec les membres du gouvernement au mois d'août dernier. Pour ce faire, un appel a été lancé par le wali «aux porteurs de projets créateurs de richesses, désirant investir dans ces zones d'activités, afin de se rapprocher des services de l'agence Aniref pour avoir plus d'informations sur ce foncier et la direction de l'industrie et des mines (DMI) pour déposer leurs dossiers». Dans ce contexte et pour dynamiser l'investissement dans la wilaya, le chef de l'exécutif s'est réuni récemment avec tous les services concernés, dont les aménageurs, gestionnaires, donateurs et utilisateurs du foncier. Cette réunion a été consacrée à l'examen du foncier économique public, dédié essentiellement à la création des zones industrielles, d'activités commerciales et d'extensions touristiques. Le wali a insisté sur «la nécessité de réserver tout le foncier économique public à l'investissement par la création des projets générateurs d'emplois». Considérée comme pôle industriel et touristique, la wilaya d'Annaba a été toujours une proie aux barons locaux, civils et militaires. Souvent endettés auprès des banques, ils n'hésitent pas à s'accaparer du foncier local en usant de tous les subterfuges, non sans la complicité de l'administration locale. «Un extrait de rôle et une lettre de soutien des banques devant financer les projets doivent accompagner tous les dossiers des projets qui vont être déposés pour prétendre à un foncier industriel», proposent des cadres intègres de la wilaya, à l'effet de s'assurer de la viabilité des investissements prétendus. Le chef de l'exécutif a instruit à cet effet ses cadres pour élaborer une stratégie consistant en la création des projets d'investissement rentables et d'importance économique. «Ces derniers doivent s'orienter vers la production basée sur les ressources locales qui externalisent différents postes d'emplois», a-t-il insisté.