Le torchon brûle entre les principaux animateurs du mouvement sportif local qui, au lieu de rapprocher leurs points de vue afin de dégager un compromis, persistent, chacun de son côté, à camper sur ses positions, au risque de prolonger indéfiniment des divergences dont la saison qui commence aurait bien pu se passer. A l'origine du malentendu, le chapitre relatif aux recettes générées par les infrastructures sportives, qu'énonce l'arrêté interministériel du 13 août dernier, auquel la direction de la Jeunesse et des Sports et les dirigeants du complexe « Zakaria Mejdoub » se sont évertués à donner des interprétations opposées. Le texte en question, dans sa définition de la forme de gestion des ressources induite par l'exploitation de ces enceintes, concède une part de 50% des revenus aux besoins du fonctionnement, notamment la billetterie, la préparation des aires où se déroulent les rencontres et la rétribution du service d'ordre. Et répartir le reste à raison de 30% au profit de la Fédération Régionale pour les frais d'arbitrage et 20% qui iront aux caisses de la formation de football locale. Meilleures performances La direction du complexe se disant soucieuse du devenir du club, de surcroît faisant face à des difficultés de trésorerie qui se sont répercutés sur son rendement lors du premier match qui l'a opposé à l'ESMostaganem, s'estime dans son bon droit, en puisant de ses propres fonds, de renflouer le Chabab d'El Bayadh. Afin que ce dernier puisse honorer les salaires de ses sociétaires et accéder à de meilleures performances, sans que cette manière de procéder ne constitue pour autant, selon l'avis de la direction du complexe, une entorse à la réglementation en vigueur. Propos qui n'ont pas été du goût du chargé des finances au niveau de la DJS, qui en appelle à l'abolition de cette pratique contraire, selon lui, aux aménagements légaux édictés par le ministère de tutelle. Et à l'heure où cette relation est faite, le contentieux subsiste encore et promet d'en appeler à l'arbitrage des instances supérieures. L'occasion a été mise à profit par la direction du complexe d'évoquer la situation des 26 locaux commerciaux, contigus au stade, que l'Office loue à des particuliers et dont quatre seulement abritent effectivement des activités. Le reste laissé à l'état d'abandon n'a jamais servi à l'usage auquel il est destiné. Leurs locataires les prenaient pour un bien acquis dont ils ne souciaient pas, par ailleurs, de régler les redevances. Des convocations leur ont été adressées par l'intermédiaire d'un huissier de justice, dans la perspective de remettre ces locaux aux enchères et fructifier ce patrimoine resté longtemps en déshérence.