L'extension de la rue des Jardins dans la ville de Souk Ahras, réalisée anarchiquement et avec le consentement de plusieurs conseils communaux qui ont eu pour tâche la gestion des affaires de la cité depuis les années 1990, est aujourd'hui témoin de la gabegie de ces décennies de replâtrage. L'actuelle APC est autant responsable par son mutisme face à la prolifération des constructions illicites. Ces dernières ont déjà atteint la côte d'alerte, car mettant en péril la vie de plusieurs citoyens. «Je retiens mon souffle à chaque fois que je songe au carnage que pourrait causer un éventuel déraillement de train dans cette partie où les espaces de servitude sont littéralement squattés par les bâtisses illicites, les baraques et les chantiers. Ces derniers sont érigés, dans des cas, à deux mètres des rails et les ouvrages des chemins de fer en sont affectés», a déclaré à El Watan un ancien cadre de la SNTF. Ce dernier tente d'alerter les pouvoirs publics sur trois affaissements moyens constatés par lui-même au niveau de cette même agglomération. Une situation inquiétante confortée par les propos suivants apportés par N. Mohamed-Sadek, un habitant du quartier : «Les auteurs de ces actes illégaux sont inconscients du danger qu'ils courent avec leurs familles et ils multiplient les risques par les travaux en profondeur qu'ils réalisent à proximité des rails, chose qui fragilise davantage le sol et les supports de la voie ferrée et peuvent,, à tout moment, provoquer un sinistre.» De visu des constructions récentes frôlent les rails, des arbres plantées depuis des décennies pour prévenir l'érosion du sol et former une protection naturelle pour la voie ferrée, ont été abattus, dont quelques uns sont utilisés pour l'échafaudage ou à des fins domestiques, des murs de fortune y sont érigés de manière anarchique et à l'aide de matériaux de qualité douteuse, des enfants courent dans tous les sens et des chantiers non stop achèvent tout espoir de ramener ces constructeurs au respect de la loi. Rendez-vous au prochain sinistre.