La DRAG refuse d'entamer la moindre procédure, avançant des réserves au sujet du passé juridique du président. Ce dernier s'en défend et affirme que son casier judiciaire B2 est vierge. L'Association des parents d'infirmes moteurs d'origine cérébrale (APIMC) de la wilaya de Batna se trouve actuellement dans une situation absurde. La direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de Batna refuse de lui renouveler son agrément, plus précisément, bloque ladite procédure prétextant des réserves concernant le passé juridique de Larbi Chaâbani, actuel président de l'association. Or, selon ce dernier, documents à l'appui, il n'a jamais été condamné par un quelconque tribunal. Il exerce comme expert auprès de la justice et il est de ce fait la cible de beaucoup de plaintes, classées sans suite pour la plupart. «Le fichier de la police enregistre uniquement les plaintes et ne fait pas état des suites. Il n'est pas mis à jour et n'est donc pas représentatif. C'est à la DRAG de se procurer le casier judiciaire B2 qui est vierge de toute condamnation», nous a expliqué Larbi Chaâbani, avant d'ajouter : «Je suis président de cette association depuis 5 ans et c'est maintenant qu'on cherche à m'affubler de cette tare.» Ce qui constitue pour la DRAG une simple procédure administrative représente pour l'association et les centaines d'enfants infirmes moteurs d'origine cérébrale (IMC) dont elle s'occupe une épée de Damoclès, qui menace sa survie. Les subventions allouées par le ministère de la Solidarité, par l'APW ainsi que par la convention signée avec la CNAS sont tributaires de cet agrément. En outre, l'association, agréée depuis 1998, prend en charge les enfants IMC qui n'ont pas accès au système éducatif, ou qui en sont exclus du fait de leur handicap. Elle accueille une cinquantaine d'enfants chaque semaine et leur dispense un enseignement adapté. De plus, des consultations externes gratuites de psychologie et d'orthophonie, sont prodiguées aux 200 enfants de la liste d'attente. Par la qualité du travail réalisé et le sérieux de ses responsables, l'APIMC de Batna s'est imposée comme une référence nationale dans la prise en charge des enfants IMC et participe au programme national de formation des formateurs initié par les pouvoirs publics. Tout ceci est menacé par une simple formalité administrative. À moins que cela ne cache d'autres velléités, plus personnelles. Le DRAG, pour sa part, était absent, nous a-t-on dit, et n'a pas pu nous donner ses explications.