Sonatrach maintiendra ses investissements malgré la crise. Le président-directeur général du groupe, Amine Mazouzi, l'a une nouvelle fois affirmé, lundi soir, en marge de l'ouverture des 10es Journées scientifiques et techniques d'Oran. La trajectoire est donc maintenue, c'est même une nécessité au vu de l'évolution de la courbe de la demande en énergie et de la production d'hydrocarbures en Algérie. Le nouveau patron de Sonatrach parle cependant de priorités. Ainsi, s'il estime que les investissements seront maintenus sur l'ensemble de la chaîne d'activité de Sonatrach, que ce soit l'amont, l'aval ou encore le transport par canalisation, il estime qu'il faut donner la priorité aux projets le plus rentables. L'optimisation et la rigueur étant dans l'air du temps, le PDG de Sonatrach a insisté, dans son allocution d'ouverture, sur la rentabilité des investissements et la réduction des coûts. Car au-delà des instructions du gouvernement Sellal aux entreprises du secteur public, la nouvelle démarche au sein de Sonatrach est mue par certains impératifs. Car si l'entreprise demeure engagée par ses missions traditionnelles, liées à la couverture des besoins du marché national en énergie et à la contribution, par ses ressources, au développement national, elle devra faire face à un ensemble de challenges : le déclin des niveaux de production d'un côté, la baisse durable des prix du pétrole de l'autre. C'est dans ce sens que M. Mazouzi a estimé que le groupe Sonatrach est conscient que son «rôle est de soutenir la croissance économique du pays en accroissant de manière économique et significative nos réserves en hydrocarbures pour augmenter les niveaux de production et répondre à la demande nationale et internationale en énergie». Et c'est en s'appropriant la mission qu'il s'est vu attribuer que le PDG de Sonatrach relève les challenges que représente le «nouveau contexte doublement contraignant, caractérisé d'une part par une baisse des prix du pétrole et, d'autre part, par des ressources en hydrocarbures nécessitant des investissements de plus en plus importants, car plus complexes à développer et à exploiter». Des défis qui marquent de leur empreinte la stratégie du groupe, où «l'efficience et l'optimisation des pratiques et des processus (…), deviennent un axe essentiel». Et c'est justement dans ce sens que M. Mazouzi annonce le lancement d'initiatives visant la réduction des coûts tout en maintenant les standards de qualité techniques. Des impératifs qui sont aussi imposés, «en cette conjoncture», aux fournisseurs de biens et services de Sonatrach. Il indique ainsi que la compagnie nationale d'hydrocarbures mettra particulièrement l'accent et insistera sur «le respect des délais et des coûts des projets en phase de développement». Des orientations qui devront servir au mieux les objectif du plan de développement à moyen terme 2015-2019, assis sur cinq axes : soutien aux activités d'exploration, maintien et extension des capacités de production d'hydrocarbures, développement du raffinage et du transport par canalisations, accroissement des capacités de liquéfaction de gaz naturel et développement de la pétrochimie.