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Solidarité avec les otages en Irak et code de la famille
Le jeu trouble des islamistes
Publié dans El Watan le 15 - 09 - 2004

Les islamistes algériens reviennent cette semaine et occupent la scène politico-médiatique. Alors que le danger plane toujours sur les journalistes français et les bénévoles italiennes détenus en Irak par des groupuscules se réclamant d'un douteux « combat libérateur » dans ce pays, Abassi Madani, chef de l'ex-FIS, décide une grève de la faim dite de « solidarité » avec les otages.
Manifestement, ce dernier tente d'exploiter cette tragédie pour faire parler de lui et sortir de l'oubli politique dans lequel il se trouve à Doha, lieu de sa retraite dorée. Car cette initiative ne lui ressemble pas au vu de son action en Algérie où, à aucun moment durant la décennie 1990, il ne s'était ému du sort des dizaines de journalistes algériens assassinés par les groupes terroristes et à aucun instant il ne s'était élevé contre les enlèvements des moines de Tibhirine et leur assassinat et contre le meurtre de plusieurs autres ressortissants étrangers, religieux ou simples travailleurs. Idem pour l'Association des oulémas, solidaire aujourd'hui avec les otages en Irak, mais bien muette hier sur le sort de ceux qui, étrangers ou nationaux, femmes, hommes ou enfants, furent enlevés et tués par le GIA. Abassi Madani est la caricature de tous ceux qui, au pic du terrorisme, en Algérie et à l'extérieur du pays, avaient le même raisonnement que les groupes irakiens qui enlèvent et exécutent aujourd'hui les otages civils en Irak : ceux-ci, à leurs yeux, sont soit des « collaborateurs » en puissance des occupants et/ou du régime en place, soit des cibles médiatiques toutes indiquées pour « internationaliser » leur guerre. Alors que le chef de l'ex-FIS s'évertue à se donner une nouvelle virginité, d'ex-compagnons à lui disent être prêts à créer un nouveau parti dans le pays, exploitant la brèche ouverte par la politique présidentielle de « réconciliation nationale ». Ils entendent ainsi par l'effet d'annonce sonder les dirigeants, ce qui ne s'est pas fait attendre, le ministre de l'Intérieur ayant annoncé que le dossier de l'ex-FIS était clos, mais sans se prononcer sur l'initiative. Quant à la fièvre islamiste autour des amendements proposés par la commission de réforme du code de la famille, elle monte en degrés avant le pic ultime du Parlement : cris et menaces n'arrêtent pas de fuser contre le gouvernement qui a annoncé son intention d'avaliser les propositions. Frères ennemis dans d'autres luttes, le MSP et El Islah ont décidé aujourd'hui, idéologie oblige, de se liguer contre la réforme du code de 1984, rejoints en cela par le ministre des Affaires étrangères, M. Belkhadem, qui sacrifie la solidarité gouvernementale à ses penchants doctrinaux, sans qu'il soit remis à l'ordre par le chef du gouvernement. Sa position de patron des redresseurs du FLN semble lui conférer une puissance qui lui permet de se situer au- dessus de l'Exécutif ou du moins il le pense en se convaincant qu'il a joué un rôle de sauveur de l'Algérie en évinçant Benflis et ses partisans. En apparence, le forcing islamiste est destiné à influencer le vote des députés lors du passage du projet de loi à l'APN, mais en réalité il vise surtout à pousser le président de la République à rejeter les amendements proposés par la commission de réforme du code de la famille et à reconduire la loi existante. A leur actif, le précédent de la visite programmée en Algérie d'Enrico Macias, annulée par le chef de l'Etat, mais à leur passif s'inscrit la réintroduction de l'enseignement de la langue française en deuxième année du cycle primaire de l'école. Les islamistes tablent sur leur « utilité politique » pour le régime, notamment au sein de l'Alliance présidentielle, pour se faire entendre et faire reculer le gouvernement sur ce dossier sensible du code de la famille. Mais pour l'heure, l'Exécutif affiche une sérénité, ce qui laisse croire qu'il est décidé à faire passer la réforme au sein des deux chambres, surtout au Sénat acquis totalement au chef de l'Etat et moins influencé que l'APN par les islamistes et, surtout, les « barbefelene » (les militants du FLN à tendance islamiste). La tiédeur de la riposte des démocrates joue en faveur des islamistes. Divisés et laminés par les expériences électorales antérieures, les démocrates subissent, sur ce dossier précis du code de la famille, le clivage entre les partisans d'une réforme et les adeptes de la suppression pure et simple de la loi de 1984. Mais les associations féminines compensent un tant soit peu par leur rôle actif le reflux des forces de progrès dans le pays auquel a participé puissamment le Pouvoir. Paradoxalement, celui-ci verrait d'un bon œil un réveil des démocrates...

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