Les travaux de mise à niveau du tronçon autoroutier reliant Lakhdaria à Bouira, sur une distance de 33 km, accusent un grand retard. Nouvellement livrée à la circulation automobile, une partie de la chaussée du tronçon de l'autoroute est-ouest, reliant Lakhdaria à Bouira, sur une longueur de 33km, présente déjà des malfaçons. Cette partie de la route retapée dans le cadre du projet de mise à niveau dudit tronçon, dont les chantiers ont été confiés de gré à gré à l'entreprise ETRHB Haddad, pour un montant dépassant les dix milliards de dinars, montre déjà la qualité bâclée des opérations réalisées. Une partie de ce tronçon livrée récemment à l'occasion de la visite sur chantier du ministre des travaux publics, Abdelkader Ouali, montre des anomalies, a-t-on constaté. Des signes de défaillances sont visibles. Cette partie de route livrée à la circulation et qui ne dépasse pas les 3 km sur un total de 33 km concernés par les travaux de réhabilitation, présente des déformations. Le projet en question lancé il y a plus de 3 ans est très en retard. Le marché confié à l'entreprise en charge des travaux avait, rappelons-le, suscité des questionnements dés lors qu'aucune procédure relative à l'attribution de marchés publics n'avait été respectée. En dépit des sorties répétitives des ministres qui se sont succédé à la tête du secteur et du premier responsable de la wilaya, pour que ce projet soit livré dans les délais, l'entreprise n'a pas redoublé d'efforts pour livrer le projet. Ce retard avait été justifié par le ministre des travaux publics qui avait motivé cette situation par le fait que le tronçon de Lakhdaria à Bouira connait un très grave problème de glissements de terrain et qui, selon lui, nécessitent des solutions très complexes. Le traitement des zones d'instabilité du sol n'a pas été, selon des sources, effectué et diagnostiqué pour que les exigences de qualité et surtout la durabilité de l'infrastructure soient assurées. Un fait illustré par les défaillances constatées pour les parties livrées à la circulation. La date fixée par le ministre des travaux publics de livrer tout le projet pour le mois de juin de l'année prochaine risque de ne pas être honorée vu la faible cadence des travaux. Les moyens mobilisés par l'entreprise ETRHB sur le terrain sont minimes. Outre le laisser-aller de cette entreprise qui bénéficie de complaisance des responsables à tous les niveaux, pourtant censés veiller sur le bon déroulement des travaux et les biens publics, c'est le manque de signalisation routière avertissant les usagers sur l'implantation des chantiers qui pose un autre problème. Une situation qui a été d'ailleurs à l'origine de plusieurs accidents mortels au niveau de cette partie de l'autoroute. Les consignes données par les ministres qui se sont succédé à la tête du secteur n'ont pas été respectées sur le terrain.