Un appel vient d'être lancé via les réseaux sociaux par des enseignants et des étudiants de l'ENSA pour s'opposer à l'installation d'une base logistique de Cosider, l'entreprise en charge de la réalisation du métro, sur une partie du jardin botanique de cette grande école, devenue une institution au fil des ans. Pour le directeur de l'école, le jardin botanique ne serait pas affecté, du moins seulement sur 100 m² à la fin des travaux qui dureront 48 mois ! Dans un protocole d'accord avec Cosider, des dispositions ont été prises pour que le jardin retrouve son état initial. Les arbres centenaires, ceux qui justement sont à l'origine de la poussée d'adrénaline des anciens qui, pour certains, les côtoient depuis 40 ans, vont être transplantés à proximité pour reprendre leur place à la fin des travaux. Le protocole engage également Cosider de réaliser, dans l'enceinte même de l'ENSA, des logements de remplacement identiques aux habitations qui sont sur les lieux et occupées depuis 40 ans. On a manifestement pensé à prendre les dispositions pour éviter la perte du jardin botanique, qu'on nous dit abandonné depuis plus d'une vingtaine d'années, cependant le scepticisme domine dans la cour de l'école. Le protocole sera-t-il respecté à la lettre sur une aussi longue période et l'ENSA a-t-elle les moyens de le faire respecter face à une grande entreprise des travaux publics qui pèse de tout son poids sur les décisions gouvernementales ?