Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale ces dernières 24 heures ont provoqué des inondations, notamment à l'est de la capitale. A Alger-Plage, localité connue pour être de par sa topographie particulière un réceptacle pour les eaux de pluie, les inondations ont touché des dizaines de maisons, particulièrement celles se trouvant sur l'artère principale de cette agglomération du littoral algérois. «La catastrophe a été évitée de justesse. Les eaux ont commencé à envahir les premières maisons. Fort heureusement, la pluie a cessé», confie un habitant. Signalons qu'à chaque saison hivernale, le quartier d'Alger-Plage est sujet à des inondations récurrentes, mais pour cette fois, il s'agit d'une inondation relativement minime. Néanmoins, elle a plongé les habitants dans une indescriptible expectative. «Nous nous attendions au pire», fulminent des résidants du quartier. «Nous sommes restés éveillés jusqu'au petit matin, craignant que la pluie n'envahisse nos maisons», assurent des riverains qui n'omettront pas de relever le laxisme et la démission des autorités locales qui ne font pas leur travail en matière de curage et de nettoyage du réseau d'assainissement. En dépit des travaux de réfection des canalisations d'assainissement, le problème des inondations à Alger-Plage n'a pas été réglé définitivement. Sur la RN24, la circulation routière a été bloquée plusieurs heures durant. Les eaux de pluie ont submergé la chaussée, surtout aux quartiers L'Artisanat et Eddou. Durant la soirée de jeudi, les automobilistes ont éprouvé d'énormes difficultés à franchir les mares d'eau. Même constat à Benzerga, dans la commune de Bordj El Kiffan, où les eaux de pluie se sont accumulées entre les ralentisseurs, formant de gigantesques flaques impossibles à franchir. Tout le long de la RN24, les accès secondaires de part et d'autre de la voie ont drainé de la boue, ce qui a aggravé la situation. Les avaloirs se sont bouchés davantage. «Cette situation renseigne sur la médiocrité des travaux entrepris depuis seulement quelques années. Cette route a été élargie et les réseaux d'assainissement ont été refaits. Cela n'a pas empêché les inondations de se produire», confie un habitant dont la maison se trouve sur le bord de la route. Le rajout de plusieurs avaloirs sur cet axe routier, au niveau de la localité de Bateau cassé, n'a pas pour autant réglé le problème. La route continue de subir les affres des inondations. A Bab Ezzouar, plusieurs immeubles ont été inondés. Les espaces attenants aux bâtiments et les aires de stationnement ont été envahis par les eaux, rendant l'accès aux cages d'escalier difficile. Plusieurs habitants n'ont pas pu sortir de chez eux.