Ils demandent aux autorités de se pencher sur leur cas La levée immédiate de toutes les poursuites judiciaires et l'attribution d'un différé de remboursement pour tous les promoteurs: telles sont les premières revendications. Organisés en «Collectif d'appui à la microentreprise», les promoteurs ayant bénéficié des différents dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes de la wilaya de Tizi Ouzou, sont sortis de leur réserve hier. En effet, les concernés se débattant dans des difficultés demandent aux autorités concernées de se pencher sur leurs cas afin de leur éviter la situation de stress dans laquelle ils se débattent continuellement. Ils revendiquent ainsi la prise de décisions concernant un certain nombre de mesures à même de leur permettre de sortir la tête de l'eau, comme la nécessité de la levée immédiate de toutes les poursuites judiciaires et l'attribution d'un différé de remboursement pour tous les promoteurs qui va servir comme point de départ. Les concernés exigent en outre «l'établissement de nouveaux tableaux d'échéance à long terme ainsi que la bonification des taux d'intérêt à 100% pour tous les crédits accordés et l'accès aux crédits d'exploitation sans oublier l'instauration d'un environnement de travail favorable». A ce sujet, les concernés aspirent à une facilitation de l'accès aux marchés publics, à la réglementation du marché de la sous-traitance ainsi qu'à l'accompagnement des promoteurs durant toute la période de remboursement. Par ailleurs, les promoteurs de l'Ansej, de la Cnac et de l'Angem de Tizi Ouzou parlent aussi de l'attribution d'avantages fiscaux et parafiscaux aux microentreprises avec des exonérations totales d'impôts et la suppression des droits sur les dépôts des comptes sociaux. «A des solutions concrètes soumises directement à la chefferie du gouvernement à travers une requête, que le collectif d'appui à la microentreprise a pris le soin d'élaborer selon les problèmes rencontrés sur le terrain, une réponse nous est parvenue de cette dernière nous annonçant que notre requête a été transférée au ministère du Travail. Ce dernier a saisi la direction générale de l'Ansej afin de nous recevoir et discuter de nos propositions», soulignent les concernés. Ces derniers ajoutent: «Reçus il y a plus de deux mois par le conseiller du directeur général de l'Ansej, la même requête a été déposée et discutée, une rencontre sanctionnée par un consensus sur la légitimité de nos revendications et un délai d'une semaine nous a été proposée pour nous rendre la réponse, mais qui demeure jusqu'à aujourd'hui sans suite.» Pourtant, ajoute-t-on, un plan de sauvegarde basé sur des solutions fondées et indissociables permettant la pérennité et l'épanouissement de la microentreprise a été proposé. Les promoteurs enchaînent en précisant que des mesures dissuasives destinées à faire plier les jeunes promoteurs et les contraindre «arbitrairement» à rembourser leurs créances ont été prises «sachant que dans le cas des impayés, il faut se référer, selon les lois en vigueur, à la convention liant les promoteurs aux organismes créditeurs, sauf que, pour ces derniers, ils se sont heurtés à un obstacle majeur qui se résume en un vide juridique les empêchant de mener à terme leurs procédures». Sinon, s'interrogent les mêmes promoteurs, comment peut-on expliquer le fait que les milliers d'ordonnances de saisie datent de plus de deux ans et demeurent jusqu'au jour d'aujourd'hui sans suite «sachant que la durée de validité de ces dernières ne peut en aucun cas dépasser les six mois selon les articles 703 et 704 du Code des procédures civiles et administratives».