Un hommage sera rendu aux chanteurs Taleb Tahar et Ali Ideflawen les 30 et 31 octobre en présence des deux artistes et de plusieurs autres figures de la chanson kabyle. L'initiative est de l'association culturelle Adrar Ath-Koudhia (Aghribs) et le comité du même village. Les activités se dérouleront à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou et à l'école primaire d'Adrar Ath-Koudhia. Au programme, une conférence conjointe de l'écrivain et militant amazigh Abdenour Abdeslam et de l'animateur et poète Slimane Belharet, une pièce théâtrale sur la chanson engagée, des témoignages sur l'œuvre de Taleb Tahar et de Ali Ideflawen. La rencontre sera clôturée par deux galas artistiques à la maison de la culture Mouloud Mammeri le 30 octobre à partir de 14h et au village Ath Koudhia le lendemain à la même heure. Ils seront animés par une dizaine de chanteurs, parmi lesquels Ouazib, Hali Ali, Amar Khodja, Kheloui Lounès, Ouzaïd, Dahmani Belaïd, Hassan Ahrès et Ali Meziane Chanteur engagé, Ali Ideflawen s'est frayé un chemin durant les années de plomb où toute voix discordante était étouffée, bannie par le régime en place. La chanson était le seul moyen de militer et de passer le message pour lui et ses compagnons du combat identitaire et démocratique, Matoub et Ferhat Imazighern Imoula notamment. Il compte à son actif des dizaines de titres teintés de révolte telles que Berrouaghia où il décrit les conditions humiliantes d'incarcération dans la sinistre prison de Médéa, Mathachfam ou encore Oui Oui Monsieur, anâm Sidi. Interprète remarqué et remarquable de la chanson d'expression kabyle Taleb Tahar était lui aussi connu depuis les années 1970 pour son œuvre variée et ses positions en faveur de la revendication de la langue, de la culture et de l'identité amazighes. Au compteur, 45 albums et plusieurs galas en Algérie et à l'étranger. A 56 ans, Aâmi Tahar poursuit sa carrière avec la même énergie. Longue vie à nos artistes.