Le projet de plasturgie, vieux de sept ans, va enfin voir le jour, lui qui a failli être enterré par l'illusion entretenue par le projet de zone industrielle de Tamzoura depuis une décennie. La crise pétrolière et la nécessité vitale d'en appeler à l'investissement privé l'ont fait déterrer lui et quelques autres. Ainsi, à la faveur de la rencontre wali-investisseurs, le chef de l'exécutif de wilaya a invité le porteur de ce projet à forte valeur ajoutée à occuper et aménager son espace sur la zone industrielle sachant que celle-ci a été parcellisée et que les travaux de viabilisation vont débuter. Cette annonce a constitué, avec d'autres décisions publiquement arrêtées, un signal fort pour manifester formellement les nouvelles intentions des pouvoirs publics. C'est qu'à Témouchent, durant les cinq dernières années, l'administration de wilaya s'est ingéniée à faire fuir tout investisseur et jusqu'aux entreprises de réalisation des chantiers publics. Le nouveau wali avait, à cet égard, un lourd passif à faire oublier. Par ailleurs, et pour rendre crédibilité à l'administration, il a annoncé que tout le foncier industriel accaparé par de faux investisseurs, qui l'ont acquis auprès de l'Etat dans la perspective de spéculation immobilière, vont être déchus de ces terrains même s'ils possèdent des titres de propriété en bonne et due forme. En outre, il a été question du projet de Cevital de réaliser un hypermarché à vocation régionale et pour lequel il a obtenu, en 2011, l'ancien terrain qu'occupait l'entreprise Infra-rail, à l'extrémité nord de la ville, au point de sortie vers Terga. Il n'a pu voir le jour, Issaad Rebrab ayant demandé, pour des raisons de rentabilité de l'investissement, de lui accoler un projet de promotion immobilière. Le wali a ordonné que l'on prenne attache avec le patron de Cevital pour lui signifier l'accord de l'administration. Pour ce qui est du projet de la SARL EOS, il s'agit d'une fabrique de sachets biodégradables pouvant générer 400 emplois. Initié primitivement par un investissement algéro-italien d'un montant de 160 millions d'euros, il consiste également en la récupération et la transformation du plastique, ce qui promettait de réaliser à terme la disparition de tous les sachets qui salissent l'environnement. Rencontré, un des porteurs du projet EOS indique que le partenaire italien, voyant les années se suivre sans rien de concret, s'est retiré. Du coup, le projet est devenu algéro-algérien. Il consiste en la réalisation d'un complexe étalé sur 18 ha qui a nécessité un plan de charge de 600 000 euros en matière d'études. Du plastique récupéré, l'objectif est de fabriquer avec des palettes industrielles. Quant à la production de sacs biodégradables, elle se fera à partir des végétaux en recourant, pour leur transformation, aux dernières technologies.