Durant les quatre premiers mois de 2013, les intentions d'investissements déclarées auprès de l'ANDI ont dépassé le nombre de toutes celles enregistrées cours de l'année 2012. Cette progression, selon Alim Tahar, le directeur de l'ANDI, s'explique par la facilité récente dans l'accès au foncier industriel à Témouchent à laquelle s'est ajoutée la baisse sur la redevance locative au sein des zones industrielles. En effet, sur les 85DA/m2/an, il est accordé un rabais de 20 à 30% pour une superficie variant entre 5000 et 10 000 m2 et 40% au-delà de 10 000 m2, ce qui constitue une façon d'encourager les gros projets à valeur ajoutée en matière d'emploi et de redevances fiscales. Le second aspect déclencheur du rush sur le guichet unique de l'ANDI relève des facilitations entrées en vigueur cette année en matière de crédit bancaire. A cet égard, si auparavant l'investisseur était tenu de disposer de 70% en fonds propres de son investissement afin de bénéficier des 30% restants auprès d'une banque, ce rapport a été inversé pour s'aligner sur la pratique universelle puisqu'il n'est obligé de réunir que 30% en fonds propres pour disposer de 70% restants de la banque. De la sorte, les zones d'activité communales de quatre communes, en particulier Sidi Safi, El Malah, Aïn El Arba et El Amria, connaissent un engouement inaccoutumé de la part des industriels. Mais ce qui s'annonce économiquement le plus structurant pour la wilaya est sans conteste la future zone industrielle de Tamzoura (extrême est de la wilaya, à 30 km d'Oran). Cette zone de 205 hectares compte au nombre des sept classées prioritaires sur la quarantaine projetées au niveau national. A cet égard, l'Agence national d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) vient de publier un avis d'appel d'offres national et international restreint portant sur l'étude d'aménagement et les travaux de viabilisation du parc industriel. Et alors qu'il faudra attendre entre 6 mois et une année pour que cette zone devienne opérationnelle, les projets devant y être injectés affluent. Le plus important d'entre eux est un investissement algéro-italien en plasturgie. Il consiste en la récupération et la transformation du plastique: «Vous verrez, tous les sachets bleus qui salissent l'environnement vont disparaître», prédit M. Alim. Si à la wilaya de Témouchent, il a bénéficié de l'aval des autorités, il doit cependant être avalisé par le conseil national de l'investissement au regard de son envergure. En effet, il est évalué à un montant de 160 millions d'euros et devrait générer la création de 3500 emplois.