Dans la douleur, l'OM Ruisseau va réapprendre à vivre sans Sadek Attia. Les olympiens sont encore sous le choc après la tragique disparition de leur président. Le défunt était l'âme, le guide du club du Ruisseau. Le club lui survivra, c'est sûr, mais plus rien ne sera comme avant. La dure réalité va rapidement prendre le dessus et les olympiens devront faire face à la nouvelle situation créée par la disparition de Sadek Attia. L'héritage sera lourd à porter. Ce dont sont conscients les annasris. D'abord, il faudra pourvoir au remplacement du disparu. Selon des proches de la direction, deux solutions (internes) se dégagent. Deux noms sont cités. Celui de Malik Attia, frère cadet de Sadek, qui est président de la section football, et Kabli, un dirigeant et proche collaborateur de Sadek Attia. Avec l'un de ces deux hommes, la continuité sera assurée. Comment vont réagir les joueurs face à cette tragédie ? Traumatisés par la perte de leur dirigeant, ils ont accusé le coup et s'interrogent (légitimement) sur leur avenir. Ils avaient une confiance aveugle en Sadek Attia, qui la leur rendait bien. Ils n'ont pas le temps de gamberger puisque vendredi ils rechausseront les souliers à crampon à Bordj Bou Arréridj. La reprise des entraînements, hier, à Bouchaoui, s'est effectuée dans une ambiance lourde, hantée par l'ombre du disparu. Des joueurs ont manqué à l'appel. Psychologiquement, les camarades de Noureddine Bessaoud auront besoin de beaucoup de temps pour remonter la pente. L'avenir, en pointillé, de l'entraîneur Younès Ifticène fait débat au club. Fortement contesté par une partie de l'environnement immédiat du club et par une partie des joueurs, le coach se retrouve dans une situation difficile après la disparition de Sadek Attia qui, ne l'oublions pas, l'a soutenu contre vents et marées ces dernières semaines. Avec la perte de cet appui, il risque à tout moment d'être remercié et se retrouve à la merci d'une défaite. En homme intelligent, il devrait tirer les enseignements des événements qui agitent le club pour tirer sa révérence et préserver l'acquis réalisé la saison passée, à savoir le retour express en nationale une, une année après la relégation en nationale deux. Des lendemains difficiles attendent l'OM Ruisseau.