Le coup d'envoi de la 7e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (FITB) a été donné en début de soirée d'hier par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, arrivé très en retard pour inaugurer la manifestation. Des dizaines d'enfants, femmes et hommes étaient prêts pour parader à 16h30. La longue attente a fatigué les troupes avant même qu'elles ne s'ébranlent. La parade artistique de rue a défilé avec plus de trois heures de retard, à la tombée de la nuit. Les troupes ont parcouru le long itinéraire séparant l'esplanade de la Maison de la culture de l'entrée du théâtre Malek Bouguermouh en présence de la majorité des troupes théâtrales participant à cette édition. Selon Sofiane Boukemouche, directeur artistique du festival, l'arrivée de la troupe hongroise est, quant à elle, prévue pour aujourd'hui, alors que les Italiens du Teatro delle ombre ont atterri à Alger hier pour présenter leur pièce Clan Macbeath, programmée au FITB pour la soirée du 1er novembre à la grande salle du théâtre. La troupe Babel théâtre d'Irak se produira aussi d'abord au Théâtre national d'Alger avec Hammam Baghdadi de Djaouad El Assadi. La troupe syrienne, qui devait porter le nombre des pays étrangers à 17, ne sera finalement pas présente à Béjaïa. Au programme d'ouverture, des hommages ont été rendus à trois figures du théâtre algérien, à savoir Azzedine Medjoubi, Mohamed Boudia et Chafia Boudraâ, avant que l'on libère les planches, vers 23h, au chorégraphe Elhadi Cherifa et à sa troupe de danseurs mise sur pied avec des jeunes en formation pendant plus de sept mois. «C'est une première expérience du genre», a affirmé, à El Watan, Elhadi Cherifa, ancien directeur du Ballet national. C'est pour cela que le spectacle a été intitulé : ça ce se passe à Béjaïa. Une cinquantaine de danseurs se sont produits sur scène, formant huit tableaux variés, qui se distinguent dans la thématique mais qui convergent vers la création artistique et l'expression corporelle. L'un d'eux a été un hommage à Azzedine Medjoubi dont le fils, Kheiredine, a joué parmi les musiciens qui ont accompagné les chorégraphies. «L'idée a émergé en 2015 et j'en ai parlé au fils de Azzedine Medjoubi», a ajouté Elhadi Cherifa, metteur en scène de ce spectacle de 50 minutes qui a été rejoué, en fin d'après-midi d'hier, à la Maison de la culture. Dans la petite salle de celle-ci, le public a été convié à assister au Divorce sans mariage, une pièce mise en scène par Bouchebah Walid et produite par le FITB. Elle est adaptée du Journal de Mouloud Feraoun et de «son contenu particulier (qui) est d'une utilité publique et historique incontestable». La petite salle du théâtre a été réservée pour Birahima, l'enfant soldat d'Alpha Oumar Wane du Sénégal, alors que l'affiche de la grande salle a été réservée pour D'Exil en exil, mise en scène par Mathieu Chardet et Ayser Vançin et jouée par la troupe suisse théâtre Ad Hoc.