L'USM Alger a sérieusement compromis ses chances de s'adjuger son premier trophée à l'échelle continentale, suite à sa défaite logique, samedi soir, au stade Omar Hamadi de Bologhine, face au Tout Puissant Mazembe (1-2) en finale aller de la Ligue des champions d'Afrique. Une défaite amère et surtout prévisible pour notre représentant qui n'a pas fait le poids devant la formation congolaise, évitant même la correction devant une très bonne équipe, n'est-ce un Zemmamouche des grands jours. Une défaite sur tout les plans : tactique, physique et technique, mais aussi organisationnel et stratégique. Avec du recul et au vu des conditions du match, il paraît évident que l'USMA et ses responsables (techniques et administratifs) sont les premiers fautifs de ce revers, en raison des choix faits, notamment par le coach en chef des Rouge et Noir, Miloud Hamdi. En effet, première «tare», ce choix de disputer cette joute aller dans l'exigu stade de Bologhine. Le Franco-Algériens a même met le feu aux poudres avant cette finale en se mettant à dos les fans du Mouloudia d'Alger, voisins des Usmistes, pour justifier le choix de Bologhine, alors que le temple olympique était le plus adéquat. Ce qui s'est passé d'ailleurs samedi, à Bologhine, a fini par donner raison à ceux qui ont plaidé pour le stade du 5 Juillet. Organisation chaotique, pagaille avant, pendant et après le match, et des dizaines de milliers de fans usmistes, mais aussi de fans de tous bords privés d'assister à cette finale historique qui auraient pu être un soutien supplémentaire pour les Algérois. Même techniquement et tactiquement parlant, le 5 Juillet et son grand terrain en gazon naturel auraient été des atouts de plus pour l'USMA, contrairement au minuscule terrain en tartan de Bologhine qui a fini par faire les affaires du TP Mazembe et de son entraîneur, Patrice Caretron, ratant même un véritable carton. Hamdi assume, pari gagné pour Carteron Contesté pour ses choix de joueurs en titularisant notamment un Beldjilali convalescent à la place d'un Seguer en pleine forme depuis quelques semaines, Miloud Hamdi, tout en assumant ses choix, n'a nullement reconnu ses erreurs. «Si c'était à refaire, je ferais jouer la même équipe, avec le même dispositif tactique. Je ne regrette aucun de mes choix», lâchera le technicien en conférence de fin de match, estimant que ses joueurs ont «tellement voulu bien faire qu'ils ont raté leur match». «Cela dit, rien n'est perdu et on a les moyens de renverser la situation au match retour», conclut, confiant, Hamdi. Le coach du TP Mazembe, Patrice Carteron, a gagné son pari. Déclarant la veille du match qu'il est venu pour gagner ce trophée, en visant une victoire à Bologhine, il annonce la couleur pour la joute retour : «On a certes pris option pour le titre, mais on ne l'a pas encore gagné. Au match retour, on ne dérogera pas à notre habituel jeu. On jouera l'offensive comme on sait bien le faire pour gagner chez-nous et offrir du beau spectacle à nos fans qui aiment le beau jeu, surtout que mon équipe ne sait pas jouer autrement.» De quoi ne pas rassurer les Algérois avant la joute retour prévue dimanche prochain dans le chaudron de Lubumbashi, où les coéquipiers du portier Zemmamouche, qui se rendront jeudi au Congo à bord d'un vol spécial, auront besoin d'un véritable exploit pour créer la surprise, eux qui sont désormais dans l'obligation de gagner avec deux buts d'écart pour espérer offrir le premier titre africain à l'USMA.