Les Usmistes étaient galvanisés par l'enjeu de la rencontre Mis à part le gardien Zemmamouche, les Usmistes sont complètement passés à côté de leur finale, à l'image du capitaine Khoualed... Quarante-huit heures après la finale aller de la prestigieuse Ligue des champions, perdue avant-hier soir au stade Omar-Hammadi de Bologhine par les gars de Soustara, tous les supporters usmistes n'en finissent plus de maudire, et surtout de pester contre le sort qui vient de s'abattre sur les Rouge et Noir. Depuis la fin de la rencontre qui s'est achevée samedi dernier en faveur des Congolais du TP Mazembe, sur un score que personne dans le camp algérois, et notamment dans celui des milliers d'inconditionnels de l'USM Alger, n'avait osé imaginer, c'est la déception totale, et le sentiment profond de ne plus du tout croire en ce fameux trophée continental. Pour beaucoup de supporters rencontrés par nos soins, ou bien croisés tard dans la soirée d'avant-hier après la fin du match, l'USM Alger est décidément maudite en compétition africaine, et ne gagnera jamais cette très prestigieuse Ligue des champions. Il est vrai que depuis la matinée du jour de la rencontre, et pendant toute la journée du samedi jusqu'au coucher du soleil, le stade Omar-Hammadi de Bologhine, et ses environs, ont été envahis de partout par une déferlante humaine record. Dès l'ouverture des portes de l'ex-stade de St-Eugène vers 9h du matin, une foule impressionnante est arrivée très tôt à Bologhine, et dont une bonne partie tickets en main, avait vite fait de prendre place dans les travées de l'ancestral et très exigu Omar-Hammadi. A 11h, les portes d'accès étaient toutes fermées, si bien que de très nombreux supporters usmistes, ont dû rebrousser chemin, la mort dans l'âme, en criant autour d'eux, le très profond regret de n'avoir pas fait jouer cette finale aller au stade du 5-Juillet. D'ailleurs, à ce sujet, et sous le coup de la terrible déception, beaucoup de supporters ont remis en cause le choix du stade de Bologhine, en lieu et place de celui du temple olympique Mohamed-Boudiaf. Il est vrai qu'il n'y a pas photo en la matière entre le 5-Juillet et celui dans lequel l'USM Alger a pour habitude d'évoluer. Mais pour certains fans usmistes, la décision prise par les Rouge et Noir de recevoir le TP Mazembe à Omar-Hammadi de Bologhine, ne peut suffire, pour expliquer cette première manche complètement ratée par l'USMA, et suite à laquelle le coach Miloud Hamdi doit assumer complètement à sa charge tous les choix optés par ses soins, pour la circonstance. Aujourd'hui, et avec du recul, le onze aligné d'entrée par Hamdi, s'est malheureusement avéré dans un jour sans, et surtout complètement incapable de se prémunir sérieusement derrière, contre tout ce que tout le monde craignait énormément, notamment au cours de ce type de confrontation finale. Ce fameux premier but congolais, inscrit avant la demi-heure de jeu, avait grandement contribué en réalité, au pire des scénarios, et la seconde réalisation du TP Mazembe intervenue dix minutes avant la fin des débats, était en fait la suite logique d'une rencontre, jamais maîtrisée comme il se doit par les Rouge et Noir. Le très nombreux public usmiste, celui-là même qui avait attendu dans une ferveur sans précédent cette finale aller, dans un stade paré de ses plus beaux habits, avait fini par se résoudre à quitter son antre attitrée, la mort dans l'âme, malgré ce but usmiste inscrit par Seguer en toute fin de partie. Une réduction du score tardive, qui a peut-être «minimisé» quelque part tout le fossé qui séparait avant-hier les Rouge et Noir, et un adversaire congolais qui porte bien son nom. Un TP Mazembe qui a su admirablement jouer le coup, malgré plusieurs arrêts miraculeux, réalisés une fois de plus, par un portier usmiste qui a encore joué un cran au-dessus de ses coéquipiers, mais qui ne pouvait à lui seul, réaliser ce que tous les Usmistes espéraient en cette soirée du 31 octobre 2015. Aujourd'hui Soustara voit rouge, et surtout broie du noir car l'USM Alger a sérieusement compromis à Omar-Hammadi de Bologhine, ses chances de remporter ce titre continental qui a encore tourné le dos aux Rouge et Noir, avant une manche retour prévue cette fois en terre congolaise, et qui devra logiquement revenir aux Corbeaux de Lubumbashi. Le 8 de ce mois de novembre sera-t-il celui de l'exploit des gars de Soustara, ou bien celui d'un succès final congolais? C'est toute la question que se posent sans vraiment plus y croire désormais tous les usmistes, et les non moins nombreux supporters algériens d'un soir de foot très mal vécu par les gars de Soustara. Une soirée bologhinoise entonnée pourtant à la gloire de la plupart de ceux qui ont marqué l'histoire de l'USM Alger. Mais en vain, le TP Mazembe en a décidé autrement, et la fête tant espérée à la veille de l'historique date du 1er novembre, n'a pas eu lieu, pour cause de Rouge et Noir dans un jour sans. Ils ont dits Miloud Hamdi (entraîneur de l'USMA) «Je ne regrette aucun de mes choix» «Nos joueurs on tellement voulu bien faire qu'ils ont fini par passer à côté. Je pense que le 1er but, encaissé à un mauvais moment, a été le tournant de ce match. Néanmoins, malgré ce résultat défavorable, je reste optimiste quant à nos chances de renverser la situation au match retour. Nous possédons une équipe qui se débrouille bien en déplacement et elle l'a déjà prouvé, aussi bien sur le plan national que continental. Je ne regrette aucun des choix techniques que j'ai fait aujourd'hui. D'ailleurs, si c'était à refaire, je ferai jouer la même équipe, avec le même dispositif tactique.» Patrice Carteron (entraîneur TP Mazembé) «On va jouer l'offensive au match retour» «Cette victoire à l'extérieur nous permet de prendre option, mais on va quand même jouer l'offensive au match retour. Notre public aime le beau jeu et on va essayer de lui faire plaisir à Lubumbashi. De toute façon, on n'a pas le choix, car notre équipe ne sait pas jouer autrement que vers l'avant. En plus, je me méfie de l'USMA même avec ce score avantageux au match aller. C'est une bonne équipe, qui se débrouille bien hors de ses bases, faisant qu'elle peut nous surprendre chez nous. En plus, les Algériens sont connus pour cette fierté qui leur permet de se transcender dans les situations difficiles. Donc, rien que pour cela, je considère qu'on doit prendre le match retour très au sérieux. Cela dit, je reste optimiste, car nous aussi, nous possédons une bonne équipe, avec des joueurs rapides et efficaces. Aussi, on va essayer de gagner le match retour pour prouver que nous méritons vraiment de remporter cette Ligue des Champions.» Hadj Adlène (porte-parole de l'USMA) «L'exploit reste possible» «Nous sommes passés à côté au match aller, mais l'exploit reste possible. Nous avons une bonne équipe, qui a ramené plusieurs bons résultats hors de ses bases et je pense qu'elle est capable de rééditer cet exploit à Lubumbashi.» Aly Samata (attaquant TP Mazembe) «Rien n'est encore fait» «On est pas encore champions. On a bien joué face à une bonne équipe de l'USM Alger, qui a fait ses preuves dans cette compétition africaine. Nous avons bien géré la partie, mais rien n'est encore fait, il reste la manche retour. Nous n'avons rien gagné pour le moment.»
