Le projet consortium agroalimentaire a été présenté, mardi dernier, à l'université Saâd Dahleb Blida 1 lors d'une rencontre réunissant le secteur universitaire, représenté par le recteur de cette université, les enseignants et des étudiants de Blida 1 et les chefs d'entreprise, en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'université et l'entreprise doivent se développer conjointement et apporter à l'économie nationale des contributions distinctes et complémentaires. Pour mieux adapter les qualifications fournies par l'enseignement aux besoins des exigences du domaine professionnel, apprend-on, il est de rigueur d'établir des liaisons bien définies et structurées et, plus spécialement, dans les industries agroalimentaires qui sont devenues, à travers le monde, et donc en Algérie aussi, stratégiques de par leur impact sur la sécurité alimentaire des pays en voie de développement. «Chez nous, rapprocher l'université du secteur économique est devenu impératif pour une meilleure prise en charge des problèmes socio-économiques du pays. La forme de partenariat qui doit lier l'université Blida 1 et les entreprises à l'activité agroalimentaire doit se baser sur la réciprocité en termes d'interdépendance et d'identification des besoins réciproques, essentiellement dans les domaines de la formation professionnelle et de l'innovation, à l'effet d'en parfaire la démarche et d'optimiser les résultats espérés», explique le recteur de l'université Saâd Dahleb. Ce consortium permettra un transfert du savoir-faire et de technologie, en impliquant la formation, la recherche scientifique et industrielle, l'innovation et le processus de traçabilité des produits agroalimentaires (conservation, distribution, contrôle de qualité de ces produits…). L'université Blida 1 (enseignement et recherche) et ses départements spécialisés ne pourront vraiment permettre l'évolution du domaine agroalimentaire, en Algérie, que s'ils sont accompagnés par le secteur utilisateur, client final et exclusif des programmes de formation. Le consortium sera abrité par l'annexe de l'université de Blida 1, (ex-Sempac), située au centre-ville de Blida et qui est un ancien centre de formation de recherche et d'études, fortement spécialisé dans la filière des céréales. Cette annexe deviendra, dès septembre 2016, dans le cadre de la coopération algéro-française, un institut universitaire. A la fin de la réunion, les entrepreneurs intéressés ont signé «l'acte de naissance» du consortium agroalimentaire et ont élu à sa tête Laïd Benameur qui, avec une petite phrase, a exprimé l'esprit même de ce partenariat : «Plus de place au discours, place au travail maintenant ! Nous désirons impliquer quelques étudiants, que l'université choisira, au consortium.»